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Pleins feux sur les Ethnofantaisies de 2016

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Etnotix
Photo: archives personnelles




Pour reprendre les paroles d’un saxophoniste connu, un vrai musicien est celui qui„est prêt à quitter son chez soi à tout moment à l’appel de l’aventure“. Avec le choix des musiques pour ces „Ethnofantaisies“, nous avons voulu vous faire quitter sans regret le cocon familier bien confortable, et nous avons essayé de marier divers styles et rythmes, instruments et voix, pièces inédites et toutes nouvelles. Une des plus grandes et agréables surprises pour 2016 nous été faite par le jazzman, percussionniste et compositeur Borislav Petrov et son album « Jazzanitza » une belle collection de pièces d’auteur, un mélange réussi de jazz et de folklore.

Nous puisons à pleines mains dans le folklore authentique et nous le remanions à notre façon“ – disent les musiciens du groupe Etnotix. Leur musique est un mix de folklore, ethno, pop et rock. L’idée de former le groupe vient du producteur Assen Pavlov et du joueur de rebec et soliste de l’orchestre folklorique de la RNB Anguel Dobrev, auteur d’une grande partie du répertoire du groupe. Etnotix, ce sont quatre joueuses de rebec, une chanteuse folklorique, un guitariste et un percussionniste.



En 2016, le violon de Nigel Kennedy „a rencontré“ le rebec bulgare dans un dialogue amusant que certains ont même qualifié de course poursuite, voire de duel musical. Le rebec était aux mains de Guéorgui Andréev, compositeur connu, chef d’orchestre de l’ensemble folklorique iconique Philippe Koutev. A Sofia et à Plovdiv les solistes ont joué sous l’accompagnement de la formation Sofia Symphonix et à Londres, avec le Philharmonique de Londres ainsi qu’avec le Choeur bulgare de Londres. Ce projet a vu le jour grâce à l’idée du violoniste Ivo Stankov qui avait fait cadeau à Nigel Kennedy de CD avec la musique de Guéorgui Andréev. Le virtuose du violon a non seulement aimé la musique, il a choisi quelques pièces qu’ils ont interprété ensemble.

La percussionniste Boyana Trayanova a décidé de s’installer à la Nouvelle Orléans. Née en Bulgarie, elle a grandi aux Etats-Unis et découvre récemment le folklore de son pays d’origine. Envoûtée par les rythmiques compliquées et les ornementations de la musique traditionnelle bulgare, Boyana crée un trio folklorique avec l’accordéoniste Matthew Schreiber et le guitariste Guéorgui Petrov. Les trois musiciens enregistrent un album qui connaît un bon accueil Outre Atlantique. „Je voulais que la musique bulgare et balkanique résonne à la Nouvelle Orléans parce que il n’y avait tout simplement pas une telle musique“– explique –t-elle. Boyana fait partie du One Love Brass Band, qui a présenté son premier album tout récemment. Dans l’album il y a une pièce qui traditionnellement fait partie du répertoire des marching bands, mais dans une version „ bulgare“.

Ceux qui connaissent ma musique savent que j’essaie de rapprocher deux univers – celui du jazz et celui du folklore bulgare – dit le saxophoniste bulgare Vladimir Karparov qui a sorti son nouvel album „Antihipocrissil“, enregistré bien sûr avec le Vladimir Karparov Quartette.

Présenté par Roumiana Markova



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