Lors de leur rencontre officielle le mois dernier, Boyko Borissov et Zoran Zaev ont fixé la date du 2 août pour signer le Traité de coopération et de bon-voisinage. Depuis, les négociations sur les différents points continuent. Samedi et dimanche, les consultations ont repris au niveau ministres des Affaires étrangères - Ekatérina Zaharieva, côté bulgare et Nikola Dimitrov côté macédonien. Le communiqué du ministère des Affaires étrangères au sujet de la rencontre est plus que laconique et ne dit rien du contenu à part que les discussions ont été constructives et à la base de compromis mutuel. Du ton de la note officielle on peut déduire que le dossier avance, mais il n’y a pas de raisons pour manifester beaucoup trop d’optimisme, car certains évènements ces derniers jours montrent qu’on n’est pas encore assis sur une base de compromis bien solide.
Tout d’abord, il y a eu la rumeur que la signature de l’Accord sera repoussée pour une autre date. Ekatérina Zahariéva a démenti en disant qu’elle n’a pas reçu d’informations du côté des autorités officielles macédoniennes. Or, la rumeur a sans doute à avoir avec la campagne de l’opposition macédonienne (VMRO-DPMNE) qui accuse le parti social-démocrate de Zoran Zaev de mener des négociations secrètes avec Sofia et de trahir l’intérêt national macédonien. Au parlement bulgare, la ministre des Affaires étrangères a été aussi mise à l’épreuve et accusée de ne pas défendre les intérêts nationaux bulgares. Elle a répondu, que la Bulgarie a fait suffisamment de compromis et n’en fera pas plus, mais que l’accord sera signé dans les langues officielles des deux pays. Or, les nationalistes demandent la révision de la position bulgare qui depuis 199, date de l’Indépendance macédonienne, reconnaît la langue officielle du pays. La ministre a été claire : l’Accord sera signé dans chacune des langues des Etats, selon leurs constitutions. Ekatérina Zaharieva a voulu faire retomber les tensions en soulignant un bon point pour la Bulgarie : le traité prévoit que la Macédoine renonce à la revendication de l’existence d’une minorité macédonienne en Bulgarie.
Les négociations bulgaro-macédoniennes sont également devenues un sujet de confrontations entre le Partis socialiste et GERB. Selon les socialistes, il ne faut pas signer le document à la hâte, car « le projet, la création de l’Etat et de la langue macédoniennes ont été construit sur une base anti-bulgare ». Selon le gouvernement en revanche, on a suffisamment attendu, car cela fait des années que la Bulgarie demande la signature de cet accord et il est depuis longtemps en négociation. La Bulgarie doit profiter du changement de majorité en Macédoine, laquelle est favorable au renouveau des relations entre les deux pays. Il n’y a pas de grands pas en avant au sujet d’un autre volet de l’accord - le patrimoine, personnalités et dates historiques interprétées de manière contradictoire par les doctrines nationales des deux pays. Cela fait longtemps que les experts proposent de faire une relecture du passé qui met l’accent sur « l’histoire commune », mais quand on rentre dans le détail, ça n’avance plus. En tout cas, à cette étape et jusqu’à nouvel ordre, pas de changement de cap officiel et le 2 août, date de l’Insurrection de la Saint Elie célébrée par les deux pays, le traité de coopération et de bon voisinage devrait être signé.
Version française: Miladina Monova
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