Pour la première fois de son histoire de 66 ans, l’Orchestre Philharmonique PIONER /Pionnier en français/ interprètera ce soir la Symphonie N°3 « Héroïque » de Beethoven. Les mélomanes sont invités "Salle Bulgaria" et l’entrée est libre pour les étudiants et les lycéens. A la baguette, on verra Lubomir Dénev- junior qui dirige l’orchestre depuis 10 ans.

Après des études de musique, il soutient une thèse sur le rôle du chef d’orchestre dans les enregistrements d’un orchestre symphonique. La musique classique et la musique de films sont ses passions. Depuis octobre dernier, il dirige l’Orchestre symphonique étudiant auprès du Conservatoire national à Sofia.

Je suis extrêmement heureux de travailler avec des jeunes musiciens. Très fier aussi de diriger le philharmonique « Pioner » et l’on peut dire que nous grandissons ensemble, les jeunes musiciens et moi-même, nous confie Lubomir Dénev et d’ajouter :

La 3^e Symphonie de Beethoven est un grand défi pour nous tous…Ce n’est pas par hasard qu’elle porte le nom d’ « Héroïque »…L’orchestre a déjà joué la 1^e, la 5^e et la 7^e de Beethoven, mais jamais la 3^e symphonie. J’espère que le public ne sera pas déçu. Ce sont d’ailleurs les musiciens de « Pioner » qui l’ont choisie et les répétitions se sont déroulées dans une ambiance survoltée. En plus de la symphonie « Héroïque », nous avons décidé d'offrir au public un bonus, l’"Intermezzo" de l’opéra « Cavalleria rusticana » / « Chevalerie campagnarde »/ de Pietro Mascagni. Un hommage au chef d’orchestre Stéphane Linev qui nous a quittés récemment, et qui a dirigé l’orchestre à l’occasion du 60^e anniversaire de « Pioner ».

Pour mémoire, le Philharmonique « PIONER » a été créé par le grand chef d’orchestre bulgare, Vladi Siméonov. Sa disparition a donné lieu à de nombreuses secousses au sein de l’orchestre qui a connu des moments difficiles, mais la fondation du maestro et un groupe de musiciens ont permis de le remettre sur pied.

Ces dernières années, „Pioner“ est composé de jeunes musiciens de 14 à 23 ans, dont la plupart étudient à l’Ecole de Musique ou au Conservatoire national. Ils sont tous voués à la cause de l’orchestre et de la grande musique. Et je suis heureux de voir qu’un pays aussi petit que la Bulgarie qui, de plus, n'est pas du tout riche, peut se prévaloir d’autant de musiciens de grand talent. Des musiciens passionnés de « musique absolue »... Nous sommes reconnaissants aux institutions qui nous ont toujours soutenus et je tiens à les citer – le ministère de l’Education et de la Science, le Palais des enfants où ont lieu nos répétitions, la Fondation « Vladi Siméonov » et bien entendu le Philharmonique de Sofia qui nous a ouvert ses portes…

Photos: Archives personnelles