Pour les 4 premiers mois de l’année 2019, les banques de Bulgarie affichent des bénéfices record atteignant 232 millions d’euros nets, soit 14.5% de plus qu’en avril 2018. Selon nos confrères du quotidien SEGA, cette hausse spectaculaire est particulièrement impressionnante et tranche sur les taux d’intérêts très bas, qui n’arrivent pas à décoller depuis plus d’un an. Pour toute l’année 2018, les bénéfices du système bancaire ont atteint 850 millions d’euros, soit 40% de plus qu’en 2017, un record sur les 10 dernières années.

Les crédits et les dépôts ont continué de croître fin avril, atteignant respectivement  31.9 milliards et 46.8 milliards d’euros. La hausse des crédits et les taxes symboliques sur les dépôts ont rapporté aux banques, via les intérêts, 467 millions d’euros, soit 5.5% de plus qu’un an plus tôt. A cela s’ajoute la hausse significative des taxes et des commissions qui rendent encore plus confortable la vie des institutions bancaires, ayant engrangé 185 millions d’euros en 4 mois, soit 10% de plus qu’en 2018.

Toujours est-il que si le système bancaire en Bulgarie se porte bien c'est à cause, entre autres, des coûts plus faibles des crédits non performants. Au cours des 4 premiers mois de l’année dernière, les frais d’amortissement des mauvaises créances étaient de l’ordre de 67 millions d’euros, alors qu’au 30 avril 2019, ils sont redescendus à 56 millions d’euros. D’après les données de la Banque nationale de Bulgarie, les crédits non-performants sont évalués à 3.4 milliards d’euros, ce qui couvre 7.4% du portefeuille des crédits du système bancaire dans son ensemble.

Alors que la Bulgarie se prépare à accéder à l’antichambre de la zone euro, d’ici la fin du mois, la Banque centrale européenne devrait terminer son audit des actifs des 6 plus grandes banques, dont les plus grandes UniCredit Bulbank, DSK et la Banque bulgare unifiée, en plus de trois autres banques à participation bulgare dominante que sont la Première banque d’Investissement, la Banque centrale coopérative et Investbank.