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La tapisserie, une passion partagée !

Elle est bien loin l'époque où la Bulgare brodait de sombres images en respectant des canevas flous établis à la main.

Aujourd’hui la tapisserie se développe à pas rapides. C’est grâce au progrès technique et à l’Internet que notre monde s’élargit de plus en plus et notre vision du monde s’accroît également – déclare Valentina Guéorguiéva, l’une des organisatrices des Rencontres nationales de la broderie et de la tapisserie qui se tiennent chaque année dans des villes différentes. Cette année Sofia a accueilli plus de 130 personnes, leur nombre suivant chaque année une tendance à la hausse car ce bel hobby attire déjà non seulement des femmes mais également des hommes, voire des enfants.


Chaque année quelques concours de tapisseries sont organisés – explique Yana Tantchéva. -  Cette année l’un des concours qui a été organisé se rapportait aux images de certains stylistes, l’autre était lié aux tapisseries faites suivant des modèles de tableaux de célèbres peintres, et le troisième concernait la tapisserie appliquée.


Dans le cadre de ces rencontres nous échangeons de l’expérience en essayant notamment de créer des choses peu connues, à commencer par exemples par les personnages de contes de fées et à finir par les motifs primitifs.

Les expatriés américains du passé étaient les premiers à transmettre leur expérience dans le domaine de la tapisserie qui à l’époque s’exprimait principalement par des symboles stylisés, des figures, des chiffres et des lettres de l’alphabet.

C’est un courant relativement nouveau pour la Bulgarie qu’on perçoit toujours assez difficilement car semblant assez naïf mais il convient de souligner que souvent les choses primitives ont plus de sens qu’on ne le croit et créent en plus une sensation de confort et d’une atmosphère chaleureuse et décontractée – raconte de son côté Eléna Gountchéva.


Les brodeuses disposent d’un grand arsenal de canevas, rubans, de pierres et paillettes, car utilisant différentes techniques qui se sont imposées au fil des années.


Quoi qu’il en soit, c’est toujours la beauté qui l’emporte. Les belles tapisseries compliquées se transforment en hobby de plus en plus de gens qui souhaitent se lancer dans des techniques jusqu’à présent méconnues. Les « tapisseries multicolores » sont actuellement très à la mode – déclare de son côté Valentina Guéorguiéva.

Il existe un courant assez spécifique qui fait également partie de l’art de la tapisserie – ajoute pour sa part Yana Tantchéva. – Des sociétés spéciales fabriquent par exemple des motifs sur la base des reproductions de célèbres tableaux. Ce dont ces dernières diffèrent des autres tapisseries, c’est principalement le nombre des couleurs qui y sont utilisées et qui des fois dépasse le chiffre de 200, les motifs, eux, étant de loin plus difficiles que les autres, ainsi que la façon dont les tapisseries-mêmes sont fabriquées.


Mais au final ce genre de tapisseries commence à beaucoup trop ressembler à des reproductions d’un véritable tableau de l’époque du Moyen Age.

Les plus reconnaissables sont les dits « mandalas ».


Les « mandalas » représentent un type déterminé de tapisserie. Ils sont tous consacrés à presque toutes les belles villes et Etats à travers le monde. C’est une combinaison entre les splendeurs des différentes broderies qui créent le volume de la tapisserie, les différents cristaux, les fils métallisés peints à la main, entre autres – c’est ainsi que nous explique la subtilité de ce type de tapisserie Valia Guéorguiéva.


Les brodeuses bulgares ne sont toujours pas très nombreuses mais nous espérons que leur nombre augmentera dans l’avenir – déclare Yana Tantchéva. – Elles sont surtout spécialisées dans les paysages bulgares, les tableaux de peintres bulgares, ce qui ne pourrait pas se produire si on faisait appel aux entreprises étrangères. 


La protection du travail des stylistes bulgares constitue pour sa part un sérieux problème car à l’époque de l’Internet les canevas destinés aux tapisseries peuvent facilement être « volés » et nous veillons à les préserver dans la mesure du possible – souligne Yana, et Valentina explique :

La tapisserie est notre grand amour, notre passion, notre flamme et notre folie. D’un simple hobby, celle-ci se transforme en grande amitié avec des gens initialement inconnus.


Pour nous la tapisserie représente une partie importante de toute notre vie. Nous y investissons notre âme, notre cœur et notre pensée, sont catégoriques Eléna et Yana.

Version française : Nina Kounova

Photos: Nadia Vatova et Dessislava Semkovska


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