Binka Dobréva est née dans le village de Roza, non loin  la ville de Yambol, dans la plaine de la Thrace. C’est une région importante pour sa superficie et son folklore et dont sont issues un grand nombre de chanteuses. « J’étais très petite quand j’ai commencé à chanter et à gagner des prix. Je rêvais d’entrer dans une école où l’on enseignait le  folklore», se souvient Dobréva. Son rêve s’est réalisé. Elle a été admise au chœur du Mystère des Voix Bulgares. Cela fait déjà vingt ans que Dobréva y interprète des chansons thraces en Bulgarie et à l’étranger.

« Il y a eu beaucoup de concerts dans des pays proches et lointains, dans les plus belles salles du monde », dit Binka Dobréva. « Quand on chante, c’est un miracle qui se produit : le public se lève, sans comprendre les paroles, sans connaître les subtilités des mélodies et des rythmes de notre folklore. Il applaudit avec enthousiasme la polyphonie de nos chansons, interprétées sans avoir été retouchées. Je suis flattée que ma chanson La maman de Dantcho soit souvent bissée. C’est une chanson dramatique, dans laquelle j’essaie de faire part des sentiments d’une mère qui élève ses enfants sans son mari. Je vis cette chanson ; cela est reflète le timbre et mon expression, et puisque « maman » est un mot international, le public n’a pas besoin de traducteur. »

Il n’y aucun doute que le talent de Dobréva se développe dans le chœur du Mystère des voix bulgares, porteur d’un Grammy Award. Par coïncidence, elle continue à travailler et à bâtir sa carrière musicale aux côtés de son mari, Alexandre Raïtchev, qui est chef d’orchestre et joue à la cornemuse.

Version française : Damian Vodénitcharov