La Bulgarie a revisité sa stratégie démographique

Publié le 02/02/12 à 11:31

Les défis démographiques auxquels la Bulgarie doit faire face sont semblables à ceux dans la plupart des pays européens. Il s’agit notamment du faible taux de natalité, du vieillissement de la population et de la migration. Le dernier recensement de la population a révélé des chiffres préoccupants. Les Bulgares fondent comme neige, la dénatalité augmente, le nombre des retraités grimpe. Le gouvernement a adopté récemment une révision de la stratégie démographique pour les années 2012-2030. Elle envisage des solutions au niveau de la gouvernance des effets économiques et sociaux provoqués par les déséquilibres démographiques.
Les derniers chiffres tirés du recensement de la population indiquent que les Bulgares sont à peine 7 millions et 300 mille. Les projections annoncent une nouvelle diminution jusqu’en 2030 jusqu’à 7 millions. Les raisons qui provoquent ces processus sont plusieurs – le faible et durable taux de la natalité, le taux élevé de mortalité enfantine, l’émigration. Le taux de mortalité enfantine en 2010 a été de 9,4 sur mille, c’est-à-dire deux fois plus élevé que la moyenne dans l’Union européenne où ce taux se situe au niveau de 4,3 sur mille. En 2030 il y aura 1,5 enfant par femme bulgare. Au cas où les projections de la statistique nationale s’avèrent vraies, la croissance naturelle de la population sera négative et en 2020, même dans le cas d’une émigration égale à 0, la population sera toujours en diminution. La chute du taux de natalité, la diminution par conséquence de la main d’œuvre, exige de nouvelles mesures pour encourager la natalité et une révision à ce niveau de la politique de l’Etat, souligne la nouvelle stratégie.
La démocratisation a accéléré les flux de la migration. Pour cette raison, les deux recensements de la population en 2001 et en 2011, celle-ci a diminué de quelques 170 mille personnes, annoncent les chiffres de la statistique. Il s’agit dans la plupart des cas de jeunes gens bien formés dans lesquels le pays a investi. On observe déjà les retombées économiques et sociales négatives de ce phénomène. L’émigration exerce une considérable pression négative sur la reproduction de la population car ce sont principalement ldes femmes en âge fertile qui quittent e pays. Ce qui amène à une chute de la natalité potentielle sur les 15 années à venir et même davantage. Les motifs pour l’émigration sont liés évidemment à la recherche d’un emploi et d’un standard de vie meilleur. Ce sera aux politiques futures de faire le nécessaire pour que ces gens reviennent dans le pays et poursuivent sur place leur carrière. La migration domestique tend, elle aussi, à augmenter et les flux sont en direction des grandes villes ce qui a pour effet de dépeupler les petites agglomérations.
La population bulgare vieillit rapidement. Le taux de remplacement démographique, c’est–à-dire le rapport entre la population de 15-19 ans et la population de 60-64 ans est en baisse également. Alors qu’en 2001 sur 100 personnes quittant l’âge actif il y avait 124 jeunes pour les remplacer, aujourd’hui ce chiffre se situe au niveau de 74. Ceci menace de déstabiliser les finances publiques et de compromettre la croissance économique.
On estime dans la nouvelle version de la stratégie démographique du pays que l’objectif réaliste à l’horizon 2030 serait de ralentir la diminution de la population en encourageant la natalité. Ceci exige la mise en place d’un environnement favorable pour élever des enfants, l’amélioration de la santé reproductive de la nation et la prévention de la stérilité, la promotion du planning familial. Et encore – des politiques pour la réduction du nombre des jeunes qui quittent le pays en améliorant les conditions sur le marché du travail, les conditions de travail et les rémunérations, tout comme en faisant le nécessaire pour que les expatriés bulgares reviennent dans le pays.
Le système d’assistance sociale et médicale ciblée sur les seniors devrait être perfectionné, la qualité de vie de cette partie de la population doit être améliorée afin de surmonter les retombées négatives du vieillissement de la nation. Ainsi, les seniors pourront rester actifs plus longtemps et être des acteurs compétitifs sur le marché de l’emploi.

Version française : Vladimir Sabev

По публикацията работи: Milka Dimitrova

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