Selon des données des statistiques nationales du dernier recensement de la population de 2011, de plus en plus les familles bulgares se divisent, le nombre des personnes vivant seules en Bulgarie augmente.
D’ailleurs des tendances analogues, peuvent être observées aussi dans d’autres Etats européens et aussi aux Etats-Unis. Outre Atlantique par exemple, les foyers à un seul membre constituent 28 % de toutes les familles américaines. En Bulgarie, un peu plus de 30 % de tous les foyers n’ont qu’un seul membre indique la statistique, ce qui fait plus de 925 mille ménages. En 10 ans depuis le recensement de 2001 jusqu’à celui du début de 2011, leur nombre est passé à plus de 262 mille. Les plus nombreux sont ceux dans la région de Véliko Tirnovo en Bulgarie du Nord - plus de 38 %, ainsi que dans la capitale plus de 36%. Nombreux sont les villages en Bulgarie dans lesquels à cause des lois inexorables de la vie ne sont restées que des personnes âgées vivant seules. Dans le même temps, la plus grande partie des bulgares vivent seuls dans les villes et cela est du à leur propre volonté. Les processus de la migration vers les plus grandes localités à la recherche de travail, la migration des plus jeunes dans d’autres pays pour une meilleure vie, la diminution de la population à cause de la mortalité accrue en sont les préalables que détaille la psychologue Vessela Hristova:

« Il existe beaucoup de nuances et beaucoup d’autres manières dont peuvent être interprétés les chiffres –dit- elle. Cela est lié aussi bien aux attitudes sociales et politiques et à la culture des gens, qu’à une tendance mondiale dirais-je, concernant des ménages composés d’un seul membre comme c’est le cas des personnes ayant réussi et qui ont le sentiment de bien vivre. L’autre cas de figure est celui des hommes qui se sentent seuls et souffrent de la solitude. Il existe des gens qui sont seuls mais ne se sentent pas solitaires. Il y a des gens qui sont très solitaires même lorsqu’ils ont une relation avec une autre personne, même s’ils vivent dans une famille. C’est une différence très subtile mais il est important qu’on lui accorde de l’importance ».
D’autre part, le sentiment d’être seul surtout avec l’âge est que vous pouvez vous passer à la catégorie des personnes vivant seuls est particulièrement préoccupant », ajoute Vesselka Hristova. Et encore quelques chiffres. Entre deux recensements de la population le nombre des ménages a augmenté de plus de 83 mille, mais la population de notre pays a diminué d’une peu plus de 564 mille personnes. Le nombre croissant des ménages avec la diminution considérable de la population indique que le processus d’éparpillement des familles bulgares se poursuit. Pour la première fois depuis l’apparition des statistiques en Bulgarie, le nombre des ménages à un seul membre est plus grand que celui à 2 membres. Le nombre des familles composées de trois ou quatre membres diminue aussi.
Il y a aussi d’autres faits inquiétants, selon la statistique. Entre les deux recensements, la part des familles sans enfants jusqu'à l’age de 16 ans continue d’augmenter. En 2011 elles sont 75,5 % s des familles bulgares. C’est un fait qui condamne notre pays à des cataclysmes démographiques – à cause du vieillissement de la nation, des problèmes sur le marché du travail et à cause du nombre des jeunes gens qui remplaceraient ceux qui quittent l’age de travail qui diminue, et d’autres raisons. La part de la population de la Bulgarie de plus de 65 ans selon des données de la statistique en 2011 est de 18%. Dans le même temps les enfants en dessous de l’age de 15 ans en 2011 sont à peine 13,2 % de la population de 7,5 millions de la Bulgarie. Le plus grand nombre d’enfants de moins de 15 ans est recensé dans les familles de la région de Slivène, à forte population rom.
Version française: Roumène Miliov