Saint Jean de Rila, héros de nombreuses légendes

Publié le 24/10/13 à 08:58

Saint Jean de Rila...

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Une partie de notre patrimoine traditionnel est marquée par un mélange de paganisme et orthodoxie. Des traditions chrétiennes et folkloriques y cohabitent sans aucune contradiction, des chansons populaires résonnent comme des chants religieux. Les exemples sont nombreux. Aujourd’hui nous consacrons notre concert folklorique à Saint Jean de Rila et à la part considérable que notre folklore lui dédie. L’un des saints les plus vénérés dans notre pays est le héros de nombre de légendes et chansons populaires.

Icône de Saint Jean de Rila avec des scènes de sa vie

Dans notre tradition folklorique, le plus souvent sous le nom de Saint Jean est représenté Jean le Baptiste. Nombreuses sont les coutumes liées à ce nom et les fêtes qui lui sont consacrées: la Saint-Jean ou Ivanovden - une fête populaire et orthodoxe qu’on marque le 7 janvier, la Saint-Jean d’été ou fête de Jean le Baptiste, célébrée le 24 juin, etc. Les sources religieuses rappellenet que, le futur Jean de Rila est né en 876 au village de Skrino, près de Kustendil, et meurt le 18 août 946. Encore de son vivant appelé “ange de Dieu“ et “habitant céleste“, Saint Jean de Rila est considéré comme le protecteur de la Bulgarie. Il gagne aussi le nom de thaumaturge à cause de ses nombreux miracles accomplis avant et après sa disparition.

Une des légendes les plus populaires décrit Saint Jean de Rila comme anargyre et thaumaturge, du rang du Christ lui-même. C’est la légende du roi Pierre Ier de Bulgarie et son désir de rencontrer l’ermite. Un jour, il alla le voir en personne en lui apportant des fruits et de l’or, mais l’ermite ne voulut pas le recevoir. Il s’inclina seulement de loin en acceptant les fruits et en lui rendant l’or avec les mots suivants: “J’accepte les fruits parce que c’est une nourriture pour le corps, mais je refuse l’or, car c’est un poison pour l’âme.“

L’image de Saint Jean de Rila que l’on retrouve souvent dans le folklore est celle de rassembleur et de protecteur céleste des Bulgares, doté avec le don de vaincre les catastrophes naturelles et les maladies.

Un autre conte populaire recrée l’image de l’enfant Ivan. Autrefois, le garçon gardait le bétail d’un tchorbadji, un riche notable, local. Il se trouve qu’un jour l’une des vaches traversa la rivière et donna naissance à un veau. Le pastoureau, ne sachant quoi faire, alla chez le propriétaire du troupeau, un homme impitoyable et grossier. Celui-ci ordonna au petit d’amener les animaux dans le troupeau et se cacha pour regarder. La rivière était en crue, impossible de passer sur la berge d’en face. Alors Ivan se mit à prier Dieu, puis il jeta son vêtement sur les vagues et traversa les eaux comme à bord d’un bateau. De même pour le retour, cette fois-ci avec le veau nouveau-né et sa mère. En voyant cela, l’homme riche, prit peur et renvoya le garçon.

Selon la région folklorique, le saint a plusieurs prénoms - outre le nom d’Ivan, on peut entendre également Yovan, Ovan ou Alia. Le dernier nom fait souvent allusion aux qualités surnaturelles du prophète biblique Saint Elie qu’on lui attribue. Dans les légendes qui racontent les cas de guérison réalité et mystique s’entremêlent. Certaines d’entre elles ont été créées au XXe siècle, à l’occasion du 1000e anniversaire de sa dormition. D’autres représentent des témoignages personnels de gens, affirmant avoir vécu un miracle grâce à l’intervention, selon eux, du Saint de Rila.

Version française: Sia Karaguiozova
karaguiozova@bnr.bg

По публикацията работи: Albéna Bézovska

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