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La forteresse byzantine de Mezek attire de plus en plus de visiteurs

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Photo: wikipedia.org

Près du village de Mezek, à 6 km au sud-ouest de Svilengrad et à seulement 1km de la frontière grecque se trouve une des plus impressionnantes forteresses en Bulgarie. Elle date du XI-XII siècle, probablement du temps de l’Empereur byzantin Alexis Ier Comnène. Elle marquait alors la frontière extérieure de Byzance, en protégeant l’empire des attaques barbares. Aujourd’hui le site est de plus en plus visité par tous ceux qui veulent se plonger dans l’histoire ancienne.

Les murs de la forteresse sont en pierre taillée enduites de chaux. L’extérieur est décoré de tuiles qui encerclent la bâtisse. L’entrée se situe du côté ouest. La façade sud était la plus exposée aux attaques, c’est pourquoi elle est d’une épaisseur de 2,6m et sur le dessus s’élèvent cinq tours d’observation. Jusqu’au XXe siècle, la forteresse était en bon état mais autour de 1900 elle commence à se dégrader, ses pierres massives vont servir de matériau de construction pour la nouvelle caserne à Svilengrad.

Aujourd’hui, la forteresse de Mezek est déclarée monument historique et depuis 2009 elle compte parmi les 100 sites touristiques nationaux. Depuis la restauration en 2013, le flux de touristes ne cesse d’augmenter.

D’après le plan de la municipalité de Svilengrad, au pied de la muraille a été reconstitué le village antique byzantin. Y sont exposées les tentes, les cavaliers, les cellules. Lors de jours de fête, près de la muraille, la vie reprend grâce aux activités du club folklorique amateur du village de Mezek. « Le plus grand nombre de touristes arrive pendant les mois d’été, ce sont principalement des Américains, des Russes, des Britanniques et autres » – raconte Huben Skerlev – guide du complexe archéologique et ajoute :

« La muraille est byzantine et est construite afin de défendre les terres entre les rivières d’Arda et Maritza, d’où son nom Mezek qui signifie en grec « entre deux », puisqu’elle se situe entre deux rivières, entre deux frontières. Toute la vallée de la Maritza est visible, jusqu’aux monticules de la montagne de Sakar. Sa superficie est de presque un hectare et comporte 9 tours et de grosses murailles en pierre. Elle était imprenable, sa situation était telle. Si nous imaginons que nous partons au pied de la forteresse en direction de son entrée principale, nous serions sans cesse sous les tirs des soldats. Telle était également la situation des armées de l’adversaire. Le temps qu’ils parviennent à l’entrée, leur nombre réduisait. La cité-même se trouvait juste devant les murs et était encerclée d’un mur plus petit. La population s’abritait dans l’enceinte de la forteresse, dès qu’elle détectait le danger.

Ultérieurement, la cité a été déplacée à l’écart de la forteresse. Etant donné qu’il y avait que des garnisons militaires, les archéologues n’ont pas trouvé de traces d’habitations ou de chapelle, dont l’existence était supposée. Derrière les murs ont étés trouvés principalement des vestiges de pointes de lances, des éperons, des fers de chevaux, des pièces de monnaies tatares du XIIe-XIIIe siècles, de la céramique du Moyen Age, des moulins à pierre – toutes sortes d’objets et ustensiles témoignant du mode de vie des casernes de l’époque. La forteresse près de Mezek a fonctionné jusqu’au XIVe siècle, c.à.d. jusqu’à l’invasion ottomane et n’a jamais été envahie. Elle faisait office de frontière extérieure de Byzance qui était souvent la cible d’attaques du monde barbare ». 

Version française : Lubomira Ivanova et Miladina Monova
Photos: wikipedia.org



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