Au prix de divisions dramatiques au sein des partis parlementaires, le Parlement grec a finalement accepté le plan d’aide des créanciers. Ensuite, l’Eurogroup et les vingt-huit ont donné leur accord pour octroyer 7 milliards d’euros d’aide d’urgence à la Grèce. Mais ce n’est pas fini. Les Parlements de l’Allemagne et de la Finlande doivent aussi se prononcer et on sait que ce sera difficile. Lundi, la Grèce doit rembourser à la BCE 3,5 milliards d’euros et dès vendredi prochain, il faut trouver d’urgence du liquide pour recapitaliser les banques grecques. Il a été décidé ce vendredi 17 juillet que les pays qui ne sont pas membres de la zone euro ne participeront pas au plan de sauvetage, mais en revanche tous les pays de l’UE se porteront garants de la dette, si la Grèce n’arrive pas à rembourser. Cette situation crée des tensions entre ceux qui sont dans et ceux qui sont en dehors de la zone euro.
La Grande Bretagne qui s’interroge depuis toujours sur l’intérêt d’être membre de l’UE, ne veut pas débourser de l’argent pour le nouveau plan d’aide à la Grèce. La Suède et la Tchéquie, bien que moins virulentes, sont tout aussi réticentes : « Nous somme catégoriquement contre la réactivation du Fond européen de stabilité financière », déclare le Premier ministre de la Tchéquie Bohuslav Sobutka. La logique dans ce camp est la suivante : « Que la zone euro paye toute seule l’addition, s’il n’y a pas de garantie que la Grèce remboursera un jour ». Dans un premier temps, il s’agit de 4,2 milliards qu’Athènes doit rembourser avant la fin de cette année.
Du coté de l’Eurogroupe on répond que « faute de solution idéale, il nous reste le Fonds européen de stabilité, comme seul moyen possible », explique le Commissaire européen en charge de la monnaie unique Valdis Dombrovskis. Cet instrument financier a été crée au début de la crise de la dette et on devrait en principe ne plus en avoir besoin. Mais selon Klaus Regling, chef du Fonds, il y reste de l’argent qui peut servir de fonds de garantie. Pour utiliser ce Fonds, il faut consulter les vingt-huit. En ce moment même le Parlement bulgare débat sur la question. Le Premier ministre a expliqué que la Bulgarie seule ne pourrait pas refuser cette aide, car il s’agit « d’un pays voisin et ami et nous n’avons pas intérêt à le laisser s‘enfoncer dans la crise. D’autant plus que nous n’allons pas débourser un seul lev de notre poche ».
Version francaise : Miladina Monova
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