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Plovdiv 2019 – Capitale européenne de la culture

Ani Pilibossyan, entre Plovdiv et Paris...

Ani Pilibossyan est née et a grandi à Sofia où elle fait ses études avant de devenir professeur de français dans une école secondaire. Peu après, son parcours professionnel l’emmène en France où elle fonde une famille. Ani revient régulièrement en Bulgarie mais depuis six ans elle reste plus longtemps dans le pays de ses ancêtres dans le but de redécouvrir leur passé. Jusqu’ici son parcours est tout naturel et ressemble à celui de beaucoup d’autres Bulgares qui, pour une raison ou pour une autre décident de vivre en dehors de leur pays d’origine.

Un jour Ani Pilibossyan se rend compte que le moment est venu pour qu’elle rende hommage à son père Ovaguim Ovaguimyan, sculpteur, poète et chanteur. Il est originaire de Plovdiv et est né à « Nebet Tépé » (l’une des sept collines autour desquelles est construite la ville) et c’est peut-être pour cette raison qu’il est devenu artiste, raconte Ani. C’est dans cette partie de la ville notamment que se situe le principal site historique dans lequel s’étaient installés les premiers habitants de Plovdiv il y a plus de huit millénaires. La colline est également appelée Muséev en l’honneur du Thrace Musée, l’un des disciples les plus talentueux d’Orphée. Cette partie des collines qui est proclamée monument du patrimoine nationale est parmi les monuments historiques et culturels les plus importants de la Bulgarie où différentes ethnies et cultures ont laissé leurs traces. Le complexe archéologique demeure toujours une énigme pour les spécialistes qui ne cessent pas de dévoiler ses secrets. La riche histoire et l’esprit des civilisations y sont fortement ressentis. Ceux-ci constituent une force d’attraction aussi bien pour les habitants de Plovdiv que pour les hôtes de la ville qui aiment admirer le panorama qui s’y découvre.

Lorsque je monte sur « Nebet Tépé », je me sens exactement comme à Jérusalem. Je sens le temps s’arrêter - il n’existe ni d’avant, ni d’après, ce qui à chaque fois me réjouit beaucoup – indique Ani Pilibossyan. – Plovdiv est ma ville préférée et je suis fière que mon ascendance soit originaire de cette région. J’y ai passé toute mon enfance Pendant les vacances nous nous rendions dans la maison de ma grand-mère, de mon arrière-grand-père. Ma famille y vit depuis 130 ans. Mon esprit et mon cœur se trouvent à Plovdiv. Les événements historiques se sont déroulés de manière à ce que mon père ait dû finalement s’installer à Sofia mais son esprit est également resté à Plovdiv. S’y trouvent ses premières œuvres – les iconostases qu’il a faites dans les années 30 du siècle dernier. En 1938 mon père a pris part à la Foire internationale de la ville. 

Les œuvres créées par les mains habiles d’Ovaguim Ovaguimyan sont très nombreuses et avant de s’en séparer, il les enregistre sur des photos.

J’avais l’intention de présenter un album avec des œuvres de mon père mais les photos qu’il m’a données n’étaient pas d’une très bonne qualité. C’est pourquoi je me suis vue obligée de partir à travers la Bulgarie pour découvrir ses œuvres et les prendre une nouvelle fois en photos. Tout d’abord j’ai écrit un livre en français mais je ne m’en suis pas sentie entièrement satisfaite. C’est pourquoi j’ai fait aussi un film à ce sujet. La présentation du livre qui est intitulé « Le monde fin du maître thrace » et la première du film auront lieu dans le cadre des Festivités de la Vieille ville de Plovdiv qui se tiendront du 16 au 22 septembre et qui font également partie du calendrier de « Plovdiv – capitale européenne de la culture ». 

C’est un grand honneur pour moi de présenter mon livre pour la première fois à Plovdiv, dans ma ville natale, dans le quartier de mon père. La maison qu’il a bâtie est inspirée par le style de la renaissance – il y a des peintures murales, une terrasse typique pour l’époque. Mon père est l’unique sculpteur sur bois qui travaille de manière aussi fine avec de la nacre, de l’argent et du laiton. Ses premières œuvres sont principalement des iconostases qui représentent son plus grand apport pour le développement de la sculpture sur bois en Bulgarie. Mon père a également été chanteur. Il est lauréat de l’ordre « Cyrille et Méthode » pour son activité globale et sa maitrise. Il a également écrit des poèmes et n’est jamais resté indifférent aux grands événements qui secouent le 20ème siècle du début à la fin. Le livre d’Ovaguim Ovaguimyan sera présenté à Sofia le 24 septembre à la Bibliothèque nationale « Cyrille et Méthode ». 


Version française : Nina Kounova

Photo: archives personnelles


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