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Il y a dans le village des maisons authentiques à l’architecture typique de la Strandja du 18-19e siècle

Perdus dans le temps... Le village Brachlian dans la montagne Strandja

Photo: Veneta Nikolova

Le village de Brachlian tient à rester inchangé à la différence de beaucoup d’autres endroits anodins bétonnés. Ici on ne verra pas de traces de tableaux publicitaires, des étalages de commerçants ambulants et des fast-foods de grillades et la taverne du village est ouverte sur demande. Il n’y a même pas de restaurant dans le village

Brachlian est le plus animé en été. C’est en cette saison que des touristes de la côte de la mer Noire qui est non loin arrivent ici pour se promener. D’autres visiteurs y viennent pour le week-end et descendent dans des maisons d’hôtes. Elles ne se distinguent en rien des traditionnelles petites maisons en bois de la Strandja mais à l’intérieur on trouvera tout le confort moderne.


Les maisons typiques de la montagne de Strandja sont à deux étages et sont inhabituellement longues. En plus de cela elles ont été construites sans aucun fondement directement sur le sol. Le premier étage est constitué d’une muraille solide en pierres avec des poutres de bois de manière à ce qu’elle soit capable de résister aux tremblements de terre. Le deuxième étage est recouvert entièrement de planches de chêne assemblées avec beaucoup de maîtrise sans utiliser un seul clou.

„7 maisons ont été déclarées monuments de la culture et une de ces maisons est celle de ma grand-mère. Elles ont été photographiées par l’administration en charge du patrimoine culturel et nous n’avons pas le droit d’y apporter des changements. L’idée consiste à conserver dans son style ce beau village ethnographique et c’est pour cette raison que même les nouvelles maisons sont construites dans ce style » dit Donka Ivanova qui accompagne les touristes dans la maison-musée ethnographique de Brachlian et leur raconte de curieux détails de la vie des ancêtres.

Dans le salon du deuxième étage nous examinons avec attention l’arrière grand-père des trotteurs pour bébés – un engin en bois dans lequel on mettait le bébé pour qu’il ne tombe pas dans le foyer. Seulement à Brachlian les maisons étaient dotées de corridors extérieurs – une terrasse couverte au bout de laquelle ses trouvaient les toilettes de l’étage – quelque chose d’unique à cette époque.


Dès notre entrée dans Brachlian, nous sommes accueillis par l’ancienne église de « Saint-Dimitar » avec son école pour garçons transformée aujourd’hui en musée. C’est ici qu’en 1871 le maître d’école Petar Kirilov a commencé à enseigner à ses écoliers – seulement des garçons de 9 à 13 ans. La formation durait 2 ans. « La première année était obligatoire pour tous. La seconde était facultative et ceux qui restaient à l’école étaient considérés comme mieux éduqués et en mesure de se consacrer à l’église en tant que prêtres », raconte Stanka Boukleva du village en ajoutant :


„Le premier maître d’école Petar Kiprilov avait demandé aux parents d’envoyer des fourrures pour que les enfants s’asseyent par terre – d’agneau ou de chevreau. Il demandait aux enfants d’apporter des matériaux auxiliaires tels que des noix, des noisettes, des amandes pour apprendre le calcul. Il insistait beaucoup que chacun ait devant soi un bac à sable. Mais lorsque les garcons avaient à écrire un mot, il a inventé une planche de cire. On le chauffait sur le foyer pour le ramollir, et les enfants écrivaient dessus avec un clou ».


Cet été à cause de la pandémie du coronavirus, les visiteurs à Brachlian sont moins nombreux. Il manque surtout les touristes étrangers organisés en groupes. En dépit de cela, deux fois par semaine ici arrivent des Anglais, des Français et des Russes des proches stations de vacances. Les attractions les plus prisées sont les veillées du soir des grand-mères dans la cour d’une des maisons ethnographiques. Elles les accueillent en costumes traditionnels avec des chants et des tambours. Elles font la démonstration du tissage et montrent comment filer au fuseau la laine, racontent des histoires, font des prédictions pour finalement jouer ensemble la danse de khoro sous le ciel bleu d’été.

Version française: Vladimir Sabev

Photos : Veneta Nikolova


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