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Le folklore bulgare charme aussi les étrangers

Photo: Vénéta Nikolova

L’amour des chansons et des khoros bulgares a fait venir des centaines de visiteurs étrangers au festival de Koprivchtitsa le week-end dernier. Français, Anglais, Belges, Néerlandais, Japonais filmaient, chantonnaient, battaient la mesure, assis dans les clairières autour des six scènes du festival. Un reporter de Radio Bulgarie a constaté que pour beaucoup d’eux le folklore bulgare n’est pas juste une attraction, mais une véritable passion à laquelle ils consacrent leur temps libre.

Les groupes amateurs de folklore bulgare gagnent en popularité à l’étranger. Ainsi par exemple Julie Gallifet, qui a grandi à Toulouse et vit en Belgique, fait partie depuis deux ans d’un groupe international de folklore balkanique fort d’une cinquantaine de membres. 

Julie Gallifet
Elle ne cache pas ses émotions quand elle parle de la musique bulgare :

"Elle me touche profondément, j’en ai les larmes aux yeux rien que d’en parler. Me trouver ici est incroyable. J’ai pu voir tous ces gens, jeunes et vieux, et entendre ses sons qui résonnent très fort en moi. Je suis ici avec mon groupe, nous nous sommes produits sur scène. Avant de venir ici, nous étions à Tchiprovtsi où on a répété pendant une semaine. Tchiprovtsi me rappelle mon village natal dans les Alpes. Je me suis acheté le costume traditionnel que je porte pour me plonger complètement dans l’ambiance. Les participants au festival sont très beaux – les costumes, les couleurs, les chansons, les sourires, les danses… Pour moi ces moments sont magiques !"


Marysa vient de l’ile grecque de Lesbos. Elle joue de l’accordéon et dirige un chœur polyphonique. Elle reconnaît s’inspirer des rythmes balkaniques :

"Je suis à Koprivchtitsa pour le festival et la musique, mais surtout pour le caractère authentique des traditions, parce que j’appris que cet événement a lieu tous les cinq ans. Je suis aussi très impressionnée par la ville de Koprivchtitsa, elle est vraiment très belle !"

Nous avons aussi rencontré les Néerlandais Toke et Caspar. Toke nous parle de ses liens de longue date avec les danses bulgares :

Toke et Caspar
"Quand j’étais enfant, il y avait dans ma ville, qui entretient des contacts suivis avec Varna, un groupe amateur de danses bulgares et c’est là que j’ai appris les premiers pas. Nous connaissons quelques khoros et aussi des chansons, parce que nous avons participé à un projet de folklore bulgare qui a duré deux ans."

Caspar renchérit :

"Nous avons déjà pratiqué le folklore bulgare aux Pays-Bas. Nous avons été ici en 2014, et puis nous sommes revenus dans le cadre de ce projet, nous produisant sur scène avec des danses traditionnelles bulgares. Le festival de Koprivchtitsa montre toutes les régions de la Bulgarie. Pour nous c’est merveilleux, parce qu’on s’intéresse au folklore, et votre musique, vos danses et vos costumes sont uniques !"

Pour les étrangers la musique traditionnelle bulgare est "authentique, sauvage, débridée, profonde". "Nous autres Néerlandais sommes des gens un peu ternes et c’est pourquoi votre folklore passionné nous plaît", explique Marleen Hartevelt, membre depuis des années du chœur "Tchoubritsa" (Sarriette) à Amsterdam. Voici ses sentiments sur la musique bulgare :

Marleen Hartevelt
"Elle est très belle ! Et cette harmonie typique (les rythmes irréguliers)  est intéressante, nous n’avons pas d’équivalent dans notre musique. Au début les gens ont l’impression qu’on joue faux, mais moi j’aime bien. Votre folklore est enjoué, divertissant, joyeux, mais aussi mélancolique, il nous touche profondément. Je me rappelle le festival de Koprivchtitsa il y a 22 ans, c’était tout aussi agréable. L’esprit de Koprivchtitsa perdure !"

Le chœur „Tchoubritsa” (Sarriette) des Pays-Bas sur scène à Koprivchtitsa

Photos : Vénéta Nikolova

Version française : Christo Popov






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