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Réflexions de trois Bulgares de Bucarest sur les législatives du 2 avril

Bucarest
Photo: Unsplash

Depuis quelques décennies, on peut découvrir au nord du Danube une communauté grandissante de Bulgares. Ils sont considérés comme de « nouveaux émigrants » contrairement à ceux qui se sont fixés en Roumanie durant la domination ottomane. Trois de ces émigrants donnent leur avis au micro de Radio Bulgarie sur les élections législatives anticipées qui se tiendront chez nous le 2 avril.

Nos trois interlocuteurs, qui ont préféré rester anonymes, sont un homme du troisième âge qui s’est installé en Roumanie avant les changements politiques de 1989, un jeune homme qui a épousé une Roumaine et travaille dans une compagnie qui effectue des livraisons en Bulgarie, et une jeune femme qui vit en Roumanie depuis 10 ans avec son mari et leur enfant et travaille dans un centre d’appel.

« Moi, je vote toujours, parce que je veux que ma voix puisse s’ajouter à quelque chose de positif. Voilà pourquoi j’ai toujours voté, aussi bien en Bulgarie qu’en Roumanie », dit notre compatriote de 68 ans qui vit depuis des décennies dans la capitale roumaine. « Il vaut mieux exercer son droit de vote pour que les choses s’arrangent en Bulgarie, pour laisser derrière nous tous ces problèmes avec les gouvernements incapables de se maintenir en place, parce que le pays en souffre. Je veux que des lois pour un État de droit soient votées en Bulgarie. Il y a beaucoup de problèmes avec l’institution du procureur général. Il faut trouver des solutions, il fait que le procureur général puisse être contrôlé », dit notre interlocuteur. Il espère que davantage de jeunes gens entreront en politique en Bulgarie et pense que le problème à présent est que les vieux partis arrivent à s’adapter aux événements et gardent leur influence.

La jeune femme, qui a préféré élever son enfant à Bucarest, dit ne jamais voter, parce qu’elle s’est détachée de notre réalité politique et estime qu’il serait incorrect de sa part de l’influencer à distance.

« Je voyage depuis longtemps. Le mode de pensée en Bulgarie est très, très arriéré pour tout ce qui touche à la vie politique. Ce qui me plaît en Roumanie est que les choses évoluent bien plus vite qu’en Bulgarie. Lorsque j’ai quitté mon pays pour la première fois, j’ai longtemps vécu à l’étranger. Le choc éprouvé à mon retour en Bulgarie était durable et c’est ce qui m’a fait décider de me fixer à l’étranger », dit la jeune femme, qui a opté pour la Roumanie parce que c’est là que son mari a trouvé du travail.

Notre troisième interlocuteur est un Bulgare de Roussé qui a épousé une Roumaine. Il n’a pas voté aux deux dernières législatives, mais en éprouve du remords et a l’intention d’aller mettre un bulletin dans l’urne le 2 avril prochain. Il veut que la Bulgarie devienne « un pays européen normal où nos enfants ont un avenir ».

« J’aimerais que les choses en Bulgarie s’accomplissent réellement et pas juste qu’on en parle. Qu’il y ait des actes, une société active, et de ne pas voir toujours les mêmes gens en politique, abonnés aux sièges de députés, et que rien ne change vraiment », dit notre interlocuteur qui vit en Roumanie depuis 5 ans. La politique envers les communautés d’expatriés n’est pas déterminante dans son choix quelle force politique il soutiendra, mais si tel ou tel parti déclarait son désir de travailler avec ces communautés, cela lui donnerait matière à réflexion.

Version française : Christo Popov

Photos: BGNES, Pixabay, Unsplash


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