19 octobre : la Journée du corps médical bulgare

Publié le 19/10/09 à 11:59

Photo: Архив

En ce 19 octobre, fête de Saint Jean de Rila le Thaumaturge, le corps médical bulgare a sa fête professionnelle. C’est aussi l’occasion de dresser le bilan de la profession, bilan de la qualité des soins en Bulgarie, de l’accès égal à la prophylaxie et aux campagnes de prévention…On se pose aussi des questions sur le moral des médecins et infirmières bulgares, car le fait est que le système de la santé publique est redevable à ses patients, mais aussi à ceux qui véhiculent ses valeurs.
D’ailleurs on peut parler d’une situation paradoxale…Car d’une part, au cours des dernières années, de plus en plus d’hôpitaux bulgares sont équipés du matériel le plus performant et sophistiqué, la formation des médecins bulgares est améliorée, y compris au travers de stages à l’étranger. Mais d’un autre côté, les patients pensent toujours que les soins laissent à désirer, et que les pratiques corruptives sont propres aux professionnels de la santé. Quant aux médecins, ils sont mécontents de leur rémunération qu’ils ne trouvent pas à la hauteur de leurs compétences. A propos, ce sont justement les bas salaires qui incitent un grand nombre d’entre eux à partir exercer à l’étranger. Jugez-en vous-mêmes, en l’espace d’un an, 400 spécialistes sont partis tenter leur chance au-delà des frontières de la Bulgarie. Si bien que la Bulgarie connaît un déficit, déficit de médecins, mais aussi d’infirmiers. Car il s’est avéré que la Bulgarie est le seul pays d’Europe dont les infirmiers sont moins nombreux que les médecins. L’explication est claire – traitement insuffisant !
Pour en revenir aux patients, ils jugent insuffisantes les campagnes de prévention des maladies les plus courantes, notamment les maladies cardio-vasculaires, le diabète, l’ostéoporose… Les explications du docteur Nadéjda Todorovska :
« Malheureusement, ces dernières années en Bulgarie, 2/3 du budget de la santé publique sert à financer les établissements hospitaliers et non pas les actions de prévention. On équipe, rénove et dote de matériel moderne les hôpitaux, on développe les parcours de soins, sans se poser la question si cela est vraiment nécessaire, au détriment de la prophylaxie et des soins pré hospitaliers ».

Version française : Sonia Vasséva

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