L'UNESCO à l'époque de la mondialisation

Publié le 26/10/09 à 13:27

Photo: courtesy Maria Dimitrova

La diplomate Bulgare Irina Bokova élue à la tête de l'Unesco rêve de rétablir la vocation de l’organisation mondiale en tant que laboratoire d’idées dans le cadre de l’ONU. Des idées d’un développement durable et pacifique du monde à l’époque de la mondialisation. Pour ce faire, elle veut mobiliser l’élite intellectuelle de la planète. Le dernier jour de la conférence générale de l’Unesco, Madame Bokova a présenté devant les pays membres ses idées sur le futur de l’Organisation, dont elle a pris la tête.

La première femme qui dirigera l’Unesco devrait prendre ses fonctions le 15 novembre 2009. Ce même jour sera marqué le 64ème anniversaire depuis le début de la conception courageuse d’après guerre d’unir le potentiel culturel et scientifique pour essayer « d’établir la paix dans l’esprit de l’humanité », justement là où « les guerres naissent ». Aujourd’hui, après la fin de la « guerre froide » et à la veille d’un monde multipolaire, cette vocation existe toujours, mais il faut qu’elle soit réadaptée aux nouveaux défis de notre époque. Selon Madame Bokova, l’humanité doit se diriger vers un nouveau monde, basé sur la paix et l’humanisme, vers des sociétés plus honnêtes, des sociétés menées par la connaissance et les nouvelles technologies, qui servent l’humanité et protègent l’environnement. La politique de dialogue entre les cultures, le respect et la sauvegarde de la diversité des cultures et des langues, le respect de la dignité personnelle, la liberté de la parole et l’accès à l’information ne sont qu’une partie de instruments pour arriver à l’équilibre de ce monde de la globalisation. Dans ce sens, la nouvelle directrice générale est contente que son message de dialogue, de respect mutuel et de tolérance a été perçue de manière positive par tout l’Unesco. Apparemment, le dialogue et la réunification seront à la base de son programme d’action. La Bulgare Irina Bokova veut ouvrir les portes de l’organisation à tous les « esprits éclairés » du monde, aux médias et à la population. Elle veut qu’elle soit présente dans le quotidien des gens. Concernant les priorités de l’UNESCO, Madame Bokova souhaite former « des conseils de Sages », auxquels participeront des experts éminents, des lauréats du prix Nobel et des penseurs de notre temps.

La nouvelle directrice générale a déclaré qu’il aura de la continuité dans les priorités fondamentales. Une telle priorité reste l’éducation, à laquelle près d’un milliard de personnes du monde entier n’ont pas accès, dont deux tiers sont des femmes. Une partie importante se trouve en Afrique. L’organisation mondiale poursuivra ses efforts et investira ses ressources sur le continent. L’égalité des sexes est en deuxième place. « On ne peut pas parler d’égalité des sexes, tant que toutes les femmes du monde ont pas un accès égal à l’éducation, l’information et les postes du pouvoir », estime Madame Bokova. Ce n’est pas un hasard que sa première apparition en public après son élection à été sa participation au Women’s Forum Global Meeting à Deauville en France. Irina Bokova voudrait que la science occupe la place qui lui est du dans la palette de multiples activités de l’Unesco ainsi que les problèmes de l’environnement. Quant à la sauvegarde du patrimoine culturel et naturel du monde, elle restera la « marque de fabrique » de l’organisation, l’accent étant placé sur la richesse du patrimoine immatériel de l’humanité.

Version française : Iglika Stankova

По публикацията работи: Maria Dimitrova

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