La défense des intérêts de la police dépend de la confiance de la société

Publié le 28/10/09 à 14:04

La police est une institution complexe et la protection des intérêts des agents de la police n’est pas uniquement un problème syndical ou professionnel, affirme Antoniy Galabov. Selon lui, il est très important de comprendre, que ce secteur qui assure la sécurité dans les pays démocratiques est puissant, lorsque ceux qu’y travaillent sont respectés par la société et possèdent de l’autorité. Lors du forum « La protection des intérêts des agents de la police » du Ministère de l’Intérieur et la Fondation « Conrad Adenauer » qui s’est déroulé à Sofia, Antoniy Galabov a présenté un tableau qui démontre le degré de confiance de la société envers la police, ainsi que l’approbation de ses activités depuis l’établissement de la démocratie en Bulgarie.

Selon des données d’une série de sondages, en 1992 l’approbation est de 44% , alors qu’en 2000, ce nombre a baissé à 37%. Entre 2001 et 2004, on remarque une certaine hausse de la confiance, mais entre 2005 et 2008, ces valeurs sont les plus faibles, alors qu’au cours des dernières semaines du mandat de l’ancien ministre de l’Intérieur Roumen Pétkov, la confiance en la police baisse drastiquement. Selon les sondages, 9 Bulgares sur 10 estiment que la loi n’est pas respectée. Voilà pourquoi, beaucoup d’entre eux ne cherchent pas l’aide des organes compétents.

Antoniy Galabov poursuit :

« Au cours des 17 dernières années, le degré de la confiance en la police n’a pas changé de manière significative. Pour moi, le problème est lié à l’image publique de la police, ainsi qu’à l’état instable des institutions démocratiques de la société. Chaque policier se rend compte qu’au moment où il le faut, les politiciens ne vont plus le soutenir. Si cette tendance persiste, le policier ne jouira jamais de l’autorité qui lui permettra de défendre la loi de manière adéquate. »

Selon Antoniy Galabov, il est très difficile de faire une comparaison avec les autres pays de l’UE, vu que l’histoire de la police de l’Europe occidentale est très différente de celle en Bulgarie :

« La police nationale est une institution qui est apparue plus tard en Europe de l’Ouest. Au début, il y avait des polices municipales et des polices de ville. En Bulgarie, c’est l’inverse. De nous jours, on est en train de créer de polices municipales. »

A quel point la société bulgare est –elle prête à accorder son soutien aux policiers bulgares, surtout les agents de la police municipale ?
« C’est une question très difficile, car une partie importante des Bulgares ressentent un climat d’insécurité. La solidarité à l’égard des policiers qui risquent leur vie n’existe pas. De ce point de vue, le soutien aux policiers qui ont demandé d’être mieux protégés n’est pas suffisant. Mais il est sûr et certain que cela peut changer grâce à un débat transparent et au respect mutuel. »

Version française : Iglika Stankova

По публикацията работи: Tatiana Obréténova

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