Dans 3 ans, Sofia aura son premier gratte-ciel…

Publié le 04/02/10 à 13:32

Si tout va bien, les Sofiotes ont toutes les chances de voir un de leurs rêves se réaliser – celui d’avoir un gratte-ciel dans leur ville. Ce sera en effet une tour multifonctionnelle de 28 étages, projetée à 126 m dans le ciel, qui entrera en concurrence directe avec les plus grands centres financiers du monde. Le premier coup de pioche a été donné il y a quelques jours par Rossen Plévnéliev, le ministre bulgare du Développement régional et de l’Aménagement du territoire. Le chantier devrait prendre fin dans 3 ans, ont promis les investisseurs.
Le projet du gratte-ciel est dû au cabinet d’architectes « A and A Architectes », conjointement avec l’agence britannique Atkins, à l’origine de l’hôtel le plus luxueux au monde, le Burj al-Arab de Dubaï. Sans avoir la prétention de rivaliser avec ce joyau de l’hôtellerie des Emirats arabes unis, le gratte-ciel de Sofia aura lui aussi ses avantages. Primo, il sera érigé loin du centre-ville, sur la route de l’aéroport, et constituera un amalgame moderniste de centre commercial doublé d’un centre des affaires, desservie par le métropolitain de Sofia en pleine expansion. Le projet est estimé à quelque 60 millions d’euros et il prévoit aussi l’aménagement d’une zone de parkings souterrains. « Nous souhaitons que les visiteurs et tous ceux qui travailleront sur le site se sentent bien », nous a confié l’architecte Anguel Zakhariev, le patron du cabinet « A and A Architectes ». Et d’ajouter qu’avec ses 126 m de hauteur, la tour sera vraiment imposante, quand on sait que le bâtiment le plus haut de Sofia, l’hôtel Rodina et ses 104 m, a été construit en 1981.
« Notre partenariat avec le cabinet « Atkins » dès le début du projet est très important, car les collègues ont une grande expérience dans de pareils chantiers à travers le monde. Ils en ont construit même dans des zones sismiques. Il ne faut pas non plus oublier que c’est une première pour la Bulgarie où aucun immeuble de ce genre n’a été construit. Nous avons décidé de redonner un souffle nouveau aux traditions, de donner sa chance à l’expérience. Quant à l’architecture de la tour, c’est un véritable défi, même si nous nous en tiendrons aux formes douces et élaborées du 21e siècle ».
Ce chantier ambitieux démarre dans le contexte de la crise économique et financière, qui a affecté pas mal de secteurs de l’économie bulgare, l’immobilier y compris. D’après l’architecte Anguel Zakhariev, il n’y pas lieu de s’inquiéter, car la crise est souvent un booster de talents et d’audace :
« Je pense même que c’est le moment idéal pour lancer un tel chantier ambitieux, car nous allons profiter des prix intéressants que nous propose le marché du travail et celui des matériaux de construction. Il y a 2 ans, avec les prix qui étaient pratiqués à l’époque, nous aurions dû prévoir un budget de loin plus conséquent, 20 millions d’euros de plus ! Dans le même temps, j’aime bien cette idée de rendre la tour à la fois agréable et utile, qui génère des revenus pour les investisseurs et tous les commerces et bureaux qui s’y installeront. Une tour qui battra au rythme accéléré de notre capitale, Sofia ».

Version française : Sonia Vasséva

По публикацията работи: Veneta Nikolova

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