Les rassemblements inhabituels d’oiseaux sur le littoral

Publié le 02/03/11 à 13:04

Près de 70% de la population mondiale de l'oie à gorge rouge passe l'hiver en Bulgarie.

Photo: Архив

Chaque année, le recensement hivernal des oiseaux aquatiques étudie les évolutions du processus migratoire de plusieurs espèces ornithologiques en Europe, en Afrique du Nord et au Proche-Orient. La Bulgarie, dont le territoire constitue un repère et un lieu d’hivernage important pour les oiseaux migrateurs, participe depuis 1977 à cette étude d’envergure. Si les données des observations effectuées par les bénévoles de nombreuses ONG sont toujours en cours de traitement, nous pouvons, d’ores et déjà, esquisser le tableau des grandes tendances de l’année, observées par les ornithologues. Yordan Hristov – responsable du recensement hivernal auprès de l’Organisation bulgare de protection des oiseaux, livre une première analyse sur les comportements des oiseaux cette année :

« Nous avons recensé environ 180 000 oiseaux dans la partie sud du littoral de la mer Noire, y compris dans les lacs autour de Bourgas, ainsi que près de 200 000 dans le nord de la côte bulgare. Ceci porte le nombre total des oiseaux sur le littoral bulgare à plus 370 000, ce qui représente une évolution notable par rapport à 2010 quand le nombre total des oiseaux sur l’ensemble du territoire avoisinait les 300 000. »

Yordan Hristov en dit plus sur ce phénomène étrange :
« Normalement, lors d’un hiver chaud nous observons moins d’oiseaux migrateurs. Mais cette année, en dépit des températures moyennes élevées, nous avons plus d’oiseaux que d’habitude. »

Il est important également de souligner que malgré l’augmentation du nombre d’oiseaux migrateurs, la variété des espèces présentes en Bulgarie pour la période de l’hivernation recule.

Les oies à front blanc ont été les plus nombreuses cet hiver.

Et si la présence massive d’oies sauvages et autres oiseaux aquatiques fait le bonheur de tous ceux qui aiment les longues promenades en bord de mer ou dans les environs des lacs, elle ne fait certainement pas les affaires des exploitants agricoles, qui font régulièrement les frais des attroupements d’oiseaux. C’est pourquoi l’Organisation de protection des oiseaux travaille, depuis janvier, sur un projet ayant pour but d’évaluer avec précision les dégâts causés par les oiseaux en termes de volume de cultures détruites, et surtout de proposer des dédommagements aux agriculteurs concernés. Comme le souligne Yordan Hristov, ce genre d’initiatives doit contribuer à réconcilier l’homme avec le milieux naturel qui l’entoure et à protéger les espèces rares ou menacées, dont l’habitat se trouve empiété par le développement de l’activité humaine.

Version française : Tsvetan Nikolov

По публикацията работи: Maria Dimitrova

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