Avec la fin de l’hiver et l’arrivée du printemps, la vie renaît et la nature s'éveille sous les premiers rayons du soleil. Le 25 mars est non seulement un des premiers jours du printemps, mais aussi et surtout la fête de l’Annonciation – en ce jour, nous célébrons l’annonce faite à la Vierge Marie de sa maternité divine par l’archange Gabriel. L’Annonciation marque le moment où la Vierge Marie devient la mère de Jésus Christ le Sauveur. Le père Zahari Détchev, qui est à la tête du Séminaire orthodoxe « Saint Jean de Rila » à Sofia, décrypte la symbolique de cette journée que certains appellent « la fête de toutes les fêtes » :
« L’Annonciation représente le mystère de l’incarnation divine – un concept qui bien souvent reste incompris dans notre société, dont la vie est rythmée par des considérations matérialistes et qui trouve rarement le temps de réfléchir sur la dimension spirituelle de notre existence. C’est pourquoi, je voudrais appeler nos concitoyens, au nom de l’Eglise orthodoxe bulgare et au nom du clergé, à célébrer pleinement cette fête de l’Annonciation. Rappelons-nous que notre vie sur Terre n’est qu’un court instant – un moment qui doit être rempli de sens, qui doit nous préparer à une vie éternelle dans le Royaume céleste. »
Selon le père Zahari Détchev, il n’est jamais trop tard pour ouvrir son cœur à Dieu. Il regrette que notre quotidien soit dominé, la plupart du temps, par les soucis de tous les jours au détriment du spirituel :
« Par ces temps de crise, les valeurs morales doivent guider notre vie – dans notre quête d’espoir, nos prières doivent aller vers le Christ et la Vierge Marie. J’ai l’impression que nous ne savons plus prier, alors que la prière, surtout celle qui est adressée à la Mère de Dieu, est notre vœu de bonheur qui, si notre demande est sincère, sera exaucé. »
Pour le père Zahari l’Annonciation est surtout une fête de l’espoir apporté par le message de l’archange Gabriel :
« La Vierge Marie a été choisie d’entre toutes les femmes pour donner naissance à Jésus Christ – pour cette raison, nous qui aspirons à une vie pieuse et pleine de bonheur, devons rendre grâce à la Mère de Dieu. Elle a donné naissance à notre Sauveur et symbolise, de ce fait, la maternité – ainsi, il convient, à mon avis, de fêter la journée de la femme non pas le 8 mars, qui est la date établie actuellement à cet effet, mais le 25 mars qui est porteur de valeurs morales beaucoup plus fortes. En ce jour de fête, offrons une fleur à nos mères, épouses et à toutes celles qui sont à nos côtés et qui nous aiment ! »
Version française : Tsvetan Nikolov
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