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Zdravka Evtimova :"Je ne suis pas médecin c'est pourquoi j'écris..."

Zdravka Evtimova est parmi les écrivains bulgares qui ont eu beaucoup de succès, non seulement en Bulgarie, mais aussi à l’étranger. Elle a écrit des romans et des nouvelles. Zdravka a terminé des études en langue et lettres anglaises. Elle a traduit plus de 30 romans d’auteurs anglais et américains. Sa collection de prix est plus qu’impressionnante, dont le prix national du fonds « Développement », catégorie roman contemporain, qu’elle a reçu pour « Dans ton ombre froide, lady » ; le prix de l’Association des artistes, catégorie meilleur roman, pour son œuvre « Jeudi », etc. Ses nouvelles sont publiées dans 23 pays, un de ses recueils est publié en Israël et au Canada et distribué en anglais en Espagne, en France et les pays scandinaves. Un autre recueil a été publié aux Pays-Bas. Zdravka Evtimova s’est vu décerner des prix en Angleterre, aux Etats-Unis, en Allemagne, en France.

En novembre et décembre, Zdravka Evtimova est allée suivre un stage de traduction littéraire à l’Université de Rochester à New York. Le cours a été organisé par la fondation éponyme de l’auteure américaine Elisabeth Kostova. La maison d’édition Open Letter Books de l’Université de Rochester le rend unique , avoue Zdravka. On y publie des œuvres du monde entier. Comme le directeur de l’édition « Chad Post » a souligné « Notre objectif est de briser l’isolement et ouvrir les portes sur le monde.»

Aux Etats-Unis, des livres d’auteurs étrangers sont très peu publiés. Voilà pourquoi, la fondation Elisabeth-Kostova a envoyé Zdravka Evtimova pour qu’elle y présente la littérature bulgare.

Si Zdravka devrait écrire une nouvelle pour les lecteurs anglophones, en quelle langue écrirait-elle ? Voici sa réponse :

« Il me serait beaucoup plus facile de l’écrire en anglais directement. Mais j’investit beaucoup plus d’amour dans mes nouvelles en bulgare. Il m’arrive rarement d’écrire une nouvelle en bulgare et ensuite la traduire telle-quelle en anglais. Je commence très vite à la changer. »

Quels sont les pays anglophones qui s’intéressent à la littérature bulgare et de l’Europe de l’Est ?

« La littérature de l’Europe de l’Est est très intéressante, car elle porte la mélancolie du passé, elle est orientée vers le passé et moins vers le futur, mais c’est justement ce pessimisme qui repousse les lecteurs étrangers. Cela ne signifie pas qu’elle est mauvaise, au contraire, c’est une littérature franche et puissante. »

Vos personnages sont tantôt des gens qui vivent dans la misère, tantôt des gens qui baignent dans l’opulence. Selon vous, l’argent fait-il le bonheur ?

« Je ne peut pas dire que l’argent garantit le bonheur, car je n’ai jamais été riche et je n’y aspire pas. La majorité de mes amis sont adonnés à la culture, non pas à l’argent. Ils ne se sont jamais laissés tenter par l’argent, au contraire, ils continuent à se battre, à écrire, à analyser, en menant une vie pleine d’humour. Les rencontres avec mes amis me rendent heureuse. Alors je dirais qu’il n’est pas important si tu es riche ou pauvre, il faut avant tout sauvegarder ton esprit et ton âme. »

Version française : Iglika Stankova

По публикацията работи: Veneta Pavlova


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