Les infirmières, une espèce en voie de disparition en Bulgarie?

Publié le 12/05/11 à 11:38

Photo: BGNES

Mal rémunérée et exercée surtout par ces dames, la profession d’infirmier devient de plus en plus déficitaire en Bulgarie. Un manque d’infirmières est ressenti aussi bien dans les hôpitaux que dans les cliniques du pays. La tendance à la diminution du nombre du personnel médical se maintient au cours des 10-15 années, ce qui est particulièrement inquiétant sur la toile de fond des nombreux malades et du vieillissement de la nation bulgare. Ainsi ce 12 mai, la fête Internationale des infirmières ces dames n’ont pas l’esprit à la fête. Maria Kourteva, vice présidente de l’Association bulgare des professionnels de la santé fait le point sur la situation :

« Nous sommes unis, mais de moins en moins de membres de la profession restent travailler en Bulgarie, indique – t elle. Les infirmières bulgares sont très bien formées, certaines ont un enviable stage au travail et sont recherchées non seulement sur le marché européen du travail mais aussi sur le marché mondial. Nos collègues travaillent aux Etats-Unis, en Australie, en Afrique… Les problèmes de la profession d’infirmière sont surtout de caractère financier. Oui, les patients les apprécient, ils nous sont reconnaissants, ils nous respectent, mais on a tous des familles qu’il faut faire vivre… C’est aussi la raison pour laquelle les plus jeunes recherchent massivement une réalisation à l’étranger, ou bien quittent notre profession. Pour 2009, 1300 collègues sont partis travailler en dehors de notre pays, en 2010 ils sont 926. Jusqu’à présent en 2011 le nombre de nos collègues, qui ont préféré exercer la profession en dehors de notre pays est 250. Les infirmières diplômées en l’année passée sont très peu nombreuses. Dans le même temps, le manque d’infirmières dans les hôpitaux, dans les cliniques augmente… Il y a des services entiers avec une seule infirmière, ce qui est inadmissible. Afin de suppléer au manque, des écoles d’infirmières doivent sortir chaque année au moins 1000 infirmières, or ce n’est pas le cas. Dans le même temps, aussi bien les patients que les médecins, les infirmiers, les laborantins, sont un gage pour la guérison plus rapide et de la prévention de nombreuses maladies d’une importance sociale… ».
En 2008 de l’Association bulgare des professionnels de la santé, ont préparé un paquet de mesures spéciales, pour venir à bout de la crise qui s’annonce et du manque d’infirmières en Bulgarie. Depuis quelques ministres de la santé se sont succédés, les infirmières bulgares ont protestés à plusieurs fois, mais la plupart de leurs problèmes demeurent sans solution :

« Il n’y a pas d’infirmière à la retraite, poursuit Maria Kourtéva – elles peuvent partir à la retraite mais elles continuent d’aider tous ceux qui ont besoin d’une assistance médicale. C’est ce que l’on peut voir le plus souvent dans les régions éloignées et isolées de notre pays qui sont pratiquement sans médecins. Nous espérons que nous pourrons nous féliciter des amendements législatifs tant attendus qui valoriseraient notre profession, car elle le mérite », dit en conclusion Maria Kourtéva.

Version française:Roumène Miliov

По публикацията работи: Diana Hristakiéva

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