La Basilique Sainte-Sophie – une église, mais aussi un monument

Publié le 09/09/11 à 12:01

Sainte Sophie est une des grandes basiliques paléochrétiennes en Europe du Sud-est  

Photo: Maria Pééva

La ville de Sofia vit, depuis toujours, entre la mémoire de son passé glorieux et les aspirations à la modernité, propres à chaque capitale. Cette métropole aux multiples facettes attire chaque année de nombreux touristes étrangers qui viennent découvrir son histoire séculaire au travers d’une visite guidée. Et si on dit visite des monuments de la capitale, on ne saurait oublier la Basilique Sainte-Sophie, dont l’histoire est étroitement liée à celle de notre belle ville.

Construite à la fin du Vème et au début du VI siècle de notre ère sur les vestiges de deux temples chrétiens, la Basilique devait accueillir la nécropole Est de la cité médiévale de Sardique – une fonction qui est visible aujourd’hui encore dans le riche patrimoine historique, découvert par les archéologues lors des différentes campagnes de fouilles menées dans l’enceinte de l’église. Les fresques, les mosaïques et autres bijoux, trouvés sur place, seront bientôt exposés dans un musée original qui est en train d’être aménagé au sous-sol de la Basilique.

Au début du IXème siècle la ville, entre-temps rebaptisée Srédets, est incorporée dans les territoires du Royaume bulgare et la Basilique Sainte-Sophie devient un lieu de culte et un centre spirituel important dans la vie des Bulgares qui à cette époque venaient d’adopter le Christianisme comme religion officielle. Transformée en mosquée sous la domination ottomane, puis en entrepôt, au gré des bouleversements historiques qui interviennent au cours du Moyen Age et de la Renaissance, le début du XXème siècle est le moment d’une véritable redécouverte des trésors historiques de cette église, dont la valeur archéologique inestimable commence alors à être mise en lumière par les historiens. En 1930, l’église est enfin restaurée et ouvre de nouveau ses portes pour les fidèles et les amateurs de l’art byzantin.

Adélina Siméonova, 27 ans, venue recevoir la Communion, explique ce que la Basilique Sainte-Sophie représente pour elle : « Je viens ici, parce que c’est précisément à cet endroit, dans cette église, que ma vie a changé grâce à ma foi en Dieu. C’est ici que j’ai pu ressentir une vraie joie de vivre et cette expérience a donné du sens à mon existence. Cette Basilique est un sanctuaire où l’on peut sentir l’esprit des siècles passés. J’y ai trouvé de la compréhension auprès des autres croyants qui célèbrent comme moi les offices religieux et depuis, les liturgies et les communions sont devenues une part importante de ma vie. »

Gardienne de l’histoire de notre vile, Sainte-Sophie continue d’être aussi un lieu de rencontre avec la spiritualité chrétienne.

Version française : Tsvetan Nikolov

По публикацията работи: Maria Pééva

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