L’intégration des Roms par l’éducation, une course d’obstacles…

Publié le 17/11/11 à 11:56

L'éducation est la grande priorité pour les Roms...

Photo: BGNES

Le vieillissement de la nation, les processus migratoires, autant de phénomènes de société qui dressent devant de sérieuses épreuves le marché du travail en Bulgarie. Dans le même temps, dans de nombreux secteurs de l’économie, les employeurs se plaignent d’un déficit de main d’œuvre qualifiée. Quant aux demandeurs d’emploi inscrits à l’Agence nationale pour l’Emploi, ils sont en majorité d’origine Rom et par conséquent, très peu qualifiés, voire illettrés. D’où la question qui se pose de faciliter leur intégration sociale par l’éducation.
Selon la statistique, la Bulgarie compterait 800 000 Roms, nous dit Deyan Kolev du Centre de dialogue interethnique et de tolérance « Amalipe ». A peine 0,5% des Roms bulgares ont un diplôme d’études supérieures, 13% seulement ont le bac et plus de 40% se sont arrêtés au CM1. 17% des Roms sont analphabètes. Le dernier recensement de la population a montré que c’est la région de Kardjali en Bulgarie du Sud et l’Est du massif des Rhodopes qui connaissent la plus forte concentration de Roms analphabètes, 28% de cette ethnie de plus de 20 ans n’ayant jamais franchi le seuil de l’école. Toujours d’après Deyan Kolev, les défis face une intégration par l’éducation sont nombreux :

« Il faut commencer très tôt, à l’âge de la maternelle et accroître le nombre des enfants qui participent à différentes formes de pré scolarité. Car plus tôt ils entreront dans le circuit, mieux ils s’adapteront aux particularités de la vraie école qui de son côté doit élargir le cursus scolaire aux particularités interculturelles, ce qui permettrait aux enfants de connaître les traditions, les us et coutumes des différentes ethnies, tout en préservant et en enrichissant leur propre identité culturelle. »
Le faible niveau d’instruction est la raison du chômage et de la marginalisation d’une grande partie des Roms. En effet, la plupart des familles tsiganes préfèrent vivre sur le dos de l’Etat et toucher des prestations sociales plutôt que de chercher un emploi. Ils attendent que d’autres trouvent la solution à leurs problèmes et améliorent leurs conditions de vie.
Récemment, le gouvernement bulgare a présenté un projet de Stratégie nationale d’intégration des Roms dans la société bulgare, un document de plus qui essayera d’apporter une solution aux problèmes de cette ethnie à problèmes. Et encore une fois, c’est l’éducation qui est citée comme une des clés de la réussite de l’intégration sociale des Roms.

Version française : Sonia Vasséva

По публикацията работи: Milka Dimitrova

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