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Quid de la discrimination au travail

Quelle est la situation avec l’égalité du traitement sur le marché de l’emploi en Bulgarie. Une étude, réalisée conjointement par l’Institut Open Society, le ministère du Travail et de la Politique sociale et la Commission de protection contre les discriminations, s’efforce de donner une réponse à cette question. Le projet, intitulé « L’égalité – la voie du progrès », fait participer plus de 2 000 personnes à l’échelle nationale, en analysant la situation de plusieurs groupes socioprofessionnels, dont de nombreux représentants des minorités et des personnes handicapées. L’étude explore les différents aspects de l’intégration professionnelle en Bulgarie à travers cinq critères : l’âge, l’existence éventuelle d’un handicap physique, l’appartenance ethnique et religieuse ainsi que l’orientation sexuelle.

Maria Métodiéva, directrice de programme à l’Institut Open Society, nous détaille les résultats de cette étude : « Dans ses grandes lignes, notre projet démontre que l’handicap reste de loin la principale cause de discrimination au travail, suivi par l’âge et l’appartenance ethnique. Près des deux tiers des représentants de la communauté Rom du pays et environ 28% des personnes handicapées, se retrouvent pénalisés dans leurs recherches d’emploi. Les tranches d’âge les plus touchées sont les 18 – 23 ans et les 46 – 60 ans où une personne sur quatre déclare avoir subi un traitement discriminatoire en raison de son âge. Notre but avec cette initiative, c’était avant tout de démontrer l’existence de toutes ces disparités sur le marché du travail en Bulgarie. »

Mme Métodiéva observe également que 37,5% des jeunes Bulgares se voient régulièrement proposer un travail au noir, alors que 36% des personnes interrogées indiquent que les femmes ont plus de mal à trouver un job que les hommes. Environ 60% des membres de la communauté Rom participant à l’étude, indiquent avoir été victimes de discriminations fondées sur leurs origines ethniques.

Autre conclusion qui s’impose à la lecture de cette analyse – le taux d’emploi et le salaire dépendent fortement de la formation et du niveau d’études des personnes interrogées :

« Selon nos chiffres, entre 16% et 23% des personnes qui ont un diplôme inférieur au bac, parviennent à trouver leur place sur le marché du travail – ces données contrastent avec le taux d’emploi des bac+5 qui dépasse les 70%. Donc, pour réduire les disparités dans le domaine de l’emploi, il faut investir surtout dans une formation professionnelle adaptée aux besoins des employeurs. »

L’orientation sexuelle peut s’avérer, elle aussi, préjudiciable aux yeux de certains recruteurs. Plus de 40% des personnes sondées considèrent ce critère comme une source potentielle de difficultés dans la recherche d’un travail. Environ 25% des participants à l’étude, n’embaucheraient pas de personnes homosexuelles et 18% ne souhaitent pas recruter des femmes enceintes. Ces chiffres éloquents doivent sans doute nous rappeler que la lutte contre les discriminations est un travail de tous les jours et une responsabilité qui incombe à chacun d’entre nous. 

Version française : Tsvetan Nikolov

По публикацията работи: Milka Dimitrova


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