Un projet bulgaro-grec préservera le vautour égyptien

Publié le 15/02/12 à 09:10

Photo: bspb.org

Des organisations de protection de la nature non gouvernementales de Bulgarie, Grèce et Grande-Bretagne commencent à travailler sur un projet conjoint du programme Européen « Life plus » pour la préservation du vautour égyptien dans les Balkans. Cette initiative d'une durée de cinq ans bénéficie du soutien financier aussi de la Fondation grecque A.G.Leventis. Et l’organisation en charge de sa réalisation est l’Association Bulgare pour la Protection des Oiseaux.

Quel est le sort de nos jours du vautour égyptien déifié dans l’antiquité? Le projet bulgaro grec mentionné cherchera une réponse à cette question pour la région des Balkans et aussi dans une région de migration plus large de cet oiseau royal, comprenant des parties de l’Afrique et de l’Asie. Il est appelé « égyptien » non pas parce que son berceau c’est l’Egypte, mais parce que c’est là-bas que cet oiseau a été déifié dans l’Antiquité dit Nikolay Terziev de l’Association Bulgare pour la Protection des Oiseaux, expert en communications pour ce projet.

« Ce qui est curieux, c’est que vraiment jusqu'à sa troisième année les autours égyptiaques sont d’une couleur sombre et ce n’est qu’ensuite que leurs plumes deviennent blanches, explique Nikolay Terziev. Le fait qu’autrefois en Egypte ce vautour a été tellement respecté c’est qu’une simple blessure infligée était puni par une sentence de mort. En ce sens nous pouvons résolument dire que c’est le premier oiseau protégé de l’histoire de notre planète. Mais pourquoi donc a-t-il été si aimé ? Il existe une explication logique à cela. Dans le passé il y avait une quantité suffisante de déchets organiques, surtout là ou les gens étaient concentrés dans de grandes villes. Et les vautours les nettoyaient, en s’en nourrissant et de cette manière ils évitaient de nombreuses maladies et de grandes épidémies.

En Afrique nous parlons d’une abondance exceptionnelle des vautours égyptiens qui faisaient leurs nids dans les villes - dans les arbres, dans les bâtiments. Ils étaient des milliers dans le monde entier. Et ils se promenaient littéralement comme des poules au milieu des gens. Nous pouvons les comparer à la cigogne blanche de nos jours. De la même manière dont nous nous occupons avec amour de la cigogne blanche de nos jours, les gens s’occupaient dans le passé du vautour égyptien. Il a été respecté aussi par les agriculteurs étant donné qu’il tuait les rongeurs qui étaient nuisibles aux semences. »
Il en était ainsi dans le passé mythique du vautour égyptien. Mais qu'en est-il à présent? On estime que dans le monde il ne reste qu’entre 10 et 20 mille individus.

« Lors du lancement du premier projet beaucoup plus petit pour la préservation du vautour égyptien en 2003, il y avait en Bulgarie 57 couples, dit Ivaylo
Anguélov responsable de la protection de l’environnement sur notre projet également. Actuellement, nous avons 32 couples, c'est-à-dire la population a diminué de moitié. Or, pendant les années 80 du siècle passé, ils étaient beaucoup plus nombreux – plus de 100 couples de vautours égyptiens
A l’échelle mondiale le plus sérieux problème pour la survie des vautours sont les poteaux électriques non sécurisés. Lors d’une expédition au Soudan, des membres de l’Association Bulgare pour la Protection des Oiseaux ont observés 17 vautours égyptiens tués en une journée par le contact avec un poteau électrique situé dans une région à la grande concentration de ces oiseaux.

Du côté bulgare, le projet recouvre toutes les régions de la Bulgarie dans lesquelles l’on rencontre le vautour égyptien. Ce sont surtout les Rhodopes orientales, le village de Madjarovo, mais aussi la montagne de la Stara Planina, les plateaux de Choumène et d’Oriakhovo ainsi que le Roussenski lom. C’est là que sera réalisée un monitoring, une protection des nids et une alimentation des oiseaux. Pour attirer l’attention de l’opinion publique envers cette espèce menacée de disparition, les défenseurs de la nature vont installer dans les rochers quelque par à proximité des nids des couples, une caméra pour un suivi permanent qui sera accessible à tout le monde du vautour égyptien, ses habitudes, les soins pour les petits, les contacts avec l’environnement. Le Reality Show est orienté surtout vers la génération montante dans l’espoir de modifier le comportement des Bulgares envers ces rapaces utiles.

Version française: Roumène Miliov

По публикацията работи: Maria Dimitrova

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