Gaz naturel : le projet de terminal méthanier se concrétise

Publié le 21/03/12 à 11:45

Photo: EPA/BGNES

Lundi dernier à Athènes, le président de la Holding énergétique bulgare a donné son feu vert à l’étude de faisabilité concernant la construction d’un terminal méthanier sur la côte septentrionale grecque. Le site, situé sur les bords de la mer Egée, sera connecté au réseau de transport de gaz naturel, pour acheminer le précieux combustible vers la Bulgarie et les autres pays voisins. L’ancien ministre de l’Economie, de l’Energie et du Tourisme Traïtcho Traïkov parle déjà d’un projet d’importance régionale :

Traytcho Traykov

« Outre la Bulgarie et la Grèce, le terminal sera utilisé également par la Roumanie, la Serbie et la Macédoine, qui pourront se joindre au consortium chargé de la réalisation du projet et de l’exploitation des installations. Le port méthanier va concrétiser la partie « amont » de la connexion gazière, actuellement en construction entre notre pays et la Grèce. De la sorte, nous pourrons importer dans un premier temps du gaz naturel liquéfié (GNL) du Qatar et de l’Algérie, avant l’entrée en production des gisements offshores récemment découverts en Méditerranée dans une zone située à mi-chemin entre Chypre et Israël. En plus, une coentreprise créée par OMV et le géant pétrolier Exxon Mobil, vient de découvrir un champ gazier très prometteur dans la mer Noire, au large de la Roumanie. Ses réserves sont actuellement estimées à près de 84 milliards de m³. La Bulgarie lancera également l’exploration d’un bloc offshore situé près de la frontière avec la Turquie, avec l’espoir d’y découvrir un gisement économiquement exploitable. »

Le marché du GNL est aujourd’hui en plein essor, avec des acteurs majeurs sur la filière « aval » comme la France, l’Espagne, la Belgique et l’Italie – pays très engagés dans le développement de terminaux méthaniers.

Traïtcho Traïkov détaille les projets en cours, lancés depuis deux ans par les autorités bulgares :

« D’ici à la fin de la législature actuelle, le gouvernement pourra se flatter, j’en suis sûr, d’un bilan largement positif en la matière. En effet, depuis deux ans nous avons tout fait pour faire avancer les projets de connexions gazières avec la Grèce et la Roumanie. Des accords bilatéraux ont été conclus dans ce sens, des entreprises publiques et privées se sont impliquées dans la construction de ces gazoducs, si importants pour la diversification de nos sources d’approvisionnement. »

A l’aune de ces développements, le mix énergétique de la Bulgarie est susceptible d’évoluer dans les années à venir – met en garde M. Traïkov. La flambée des prix des énergies fossiles remettra probablement en question la viabilité de certains projets de centrales thermiques, au profit de sources d’énergie renouvelables. A ce moment-là, se posera la question du caractère intermittent de la production d’électricité à partir d’installations solaires et éoliennes. Les centrales fonctionnant au gaz naturel offrent un rendement satisfaisant, pour suppléer aux inconvénients des énergies renouvelables, encore faut-il assurer un approvisionnement en gaz naturel bon marché – conclut Traïtcho Traïkov.

Version française : Tsvetan Nikolov

По публикацията работи: Tania Harizanova

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