155 années depuis la naissance d’Alexandre Battenberg

Publié le 12/04/12 à 08:11

Photo: www.lostbulgaria.com

Le 5 avril on marque 155 années depuis la naissance du prince Battenberg – le premier chef d’Etat bulgare après la libération du pays de la domination ottomane. Et le 17 avril – 133 années depuis son ascension sur le trône de Bulgarie. A cette époque, la grande Assemblée Constituante votait à l’unanimité en faveur du jeune prince allemand. Quelque mois plus tard, le 26 juin 1879, il prête serment dans l’ancienne capitale de la Bulgarie – Tirnovo et il assume le gouvernement de la Bulgarie. Des précisions par Marieta Stanéva du Musée d’Histoire militaire nationale :

Ces dernières années, étaient publiées une série de nouvelles études sur son gouvernement et sur ses mérites incontestables pour la création de l’armée en tant qu’institution purement bulgare. Des expositions ont été organisées, y compris en Allemagne et à Vienne dans les Archives d’Etat autrichiennes qui ont popularisé sa personnalité et sa contribution comme un des architectes du jeune Etat bulgare. Alexandre Joseph Von Battenberg est né le 5 avril 1857 à Vérone. Il acquiert une éducation militaire à l’école des cadets à Dresde. Son père, Alexandre Von Hesse est le quatrième enfant du Grand Duc de Hesse et la plus jeune sœur de son père se marie avec l’empereur de Russie, ce qui fait que l’empereur Alexandre II est son oncle et son parain.
Il y a cependant encore quelques faits peu connus de la vie d’Alexandre Battenberg, par exemple sa participation à la guerre russo-turque libératrice pour la Bulgarie de 1877-1878. Alexandre Battenberg prend part aux combats en tant que volontaire. Pour le débarquement de Svichtov il est décoré de l’ordre Saint Vladimir et pour les combats à Kazanlak de l’ordre militaire Saint Georges. Alexandre Battenberg rédige son journal pendant la guerre, dont nous apprenons des choses intéressantes sur les combats et aussi sur le jeune officier qui endure avec sang froid toutes les difficultés.
Ce journal fait revivre un des moments les plus dramatiques des actions militaires – la chute de Pleven.
« Le 10 décembre, lundi, écrit le jeune officier, l’empereur a enfourché son cheval en direction de la colline verte pour observer l’avancée de nos troupes vers Plevna et la prise de la forteresse. La nouvelle est arrivée selon laquelle à Plevna ont été capturées toutes les intendances turques avec femmes et enfants. Soudain, à 12h 30 les tirs s’arrêtent. A 3 heures arrive un colonel avec la nouvelle qu’Osman Pacha « qui commande les forces ottomanes à Pleven » s’est rendu avec toute son armée. L’empereur enleva son chapeau et s’écria « Hourrah », nous l’avons tous salué, il s’est mis à pleurer de joie et a récompensé Milioutine, le ministre russe de la guerre de la croix de « Saint Georges » deuxième classe.

La prière pour la protection...

Des objets personnels d’Alexandre Battenberg ont été aussi conservés et ils racontent à leur manière sa participation à la Guerre russo-turque libératrice pour la Bulgarie. Elles sont conservées au Musée National d’Histoire Militaire car ils ont été offerts en don par son épouse la comtesse Hartenau entre 1937-1938. Au musée on peut voir son manteau, son monocle, et son étui de jeu de cartes, et le sabot de son cheval préféré, son compagnon depuis Svitchtov jusqu'à San-Stefano. Partout sur les fronts Alexandre Battenberg portait sur lui une prière joliment écrite pour la protection qui lui a été offerte par sa sœur Marie Caroline, princesse d’Erbach Schonberg lorsqu’il s’en va en tant que volontaire dans l’armée russe 1877. Jusqu’au dernier moment de sa vie il avait conservé cette prière qui était attachée à son lit. Ayant survécu son créateur, elle témoigne d’un grand amour et d’une grande foi. La prière dit entre autres : « Oh, mon Dieu, Sois avec moi dans ma chambre silencieuse!
Et veille comme une sentinelle près de ma porte. Que le saint ange s’en vient en silence vers moi
Et me dit que si je marche dans les pas du Bien cette nuit, plus rien à l’avenir ne me fera souffrir.»

Version française: Roumène Miliov

По публикацията работи: Mariéta Stanéva

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