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Karel et Anna s'appellent les premiers tarpans, nés en Bulgarie

Photo: Vénéta Nikolova
Karel et Anna – ce sont les noms donnés aux premiers descendants des chevaux sauvages, nés sur en Bulgarie. Ils ne s’éloignent pas de leurs mères qui laissent voler au vent leur crinière dans les prairies du village des Rhodopes Sbor. Cela fait sept mois, que dans la région de Kroumovgrad étaient transférés onze chevaux sauvages de Hollande et désormais ils sont au nombre de 15. C’est une bonne nouvelle pour les protecteurs de la nature qui espèrent que le retour de cette vieille espèce et sa diffusion dans la région des Rhodopes orientales contribuerait considérablement à l’accroissement de la diversité biologique en Bulgarie.
Les marraines de Karel et Anna
Les marraines de la première génération de chevaux sauvages de souche bulgare étaient le chargé d’affaires de l’ambassade du Royaume des Pays Bas en Bulgarie Mme Riny Bus et le maire de Kroumovgrad- Sebikhan Mehmed. Lors de la cérémonie du baptême il y a eu une pluie torrentielle et les chevaux qui vivent encore derrière des clôtures sous tension électrique ont renoncé catégoriquement à se rapprocher de la foule bruyante des protecteurs de la nature, des touristes et des officiels, qui étaient venus pour l’occasion au village de Sbor. « N’oublions pas que ce sont des chevaux sauvages. Leur rôle est de paître et de reconstituer les systèmes écologiques naturels et non pas de communiquer avec les gens! », expliquent les organisateurs.
A l’instar de tous les représentants de cette famille d’animaux les chevaux sauvages contribuent à la création dans la nature du paysage dit « de mozaique ». Il fait alterner des pâturages, des buissons et même des forêts - le milieu le plus favorable pour des centaines d’espèces animales. « De nos jours lorsque les gens créent d’énormes fermes agricoles, clôturées et éloignées de la nature sauvage et que dans les forets il n’y a plus de troupeaux qui paissent en liberté, la diversité biologique est sérieusement menacée » explique Frank Zandernik, en charge du projet bulgaro- hollandais intitulé « Le nouvel or thrace », visant le développement stable des Rhodopes Orientales. Par le passé, les nombreux troupeaux nettoyaient le terrain laissant la place aux fleurs et aux herbes qui attirent les insectes, qui de leur côté sont un appât pour les oiseaux et les reptiles, et qui eux de leur côté sont des proies faciles pour les rapaces. Tout ce processus est une partie de la chaîne alimentaire bien structurée qui traduit le mieux nos conceptions sur la vie dans la nature ! « Mais si vous laissez la foret pousser sans aucun contrôle une grande partie de cette diversité biologique va périr, c’est pourquoi nous avons besoin de ces anciennes espèces herbivores » affirme Frank Zanderik:

Les poulains têtent encore et ne quittent pas leur mère

« Nous avons introduit les chevaux sauvages et ce printemps nous avons déjà quatre nouveau-nés, pour atteindre quinze chevaux. Ces animaux vivent dans des groupes sociaux différents comme dans un harem. Ces chevaux sont très résistants et survivent tous seuls dans la nature. Ils supportent des températures en dessous de 30 degrés, mais aussi de plus 40 ! Ils peuvent tenir des jours sans boire et reconnaissent les herbes qu’ils peuvent paître, afin de nettoyer les terrains. Ils sont à 100 % sauvages. Ils se reproduisent au sein de la nature sauvage et n’ont pas besoin de vétérinaires. Bref, ils sont absolument autonomes! Pour le moment ils sont toujours dans des enclos, mais ce ne sera pas pour longtemps. Car, il est un peu bête que des animaux qui récemment vivaient aux Pays- Bas et ne connaissant pas encore le terrain, ils soient lâchés en liberté. Au début nous les aidions, nous leur apprenions comment trouver de l’eau, de la nourriture afin de survivre l’hiver. Progressivement, nous repoussons les limites des enclos et bientôt nous les laisserons paître librement. Nous étions un peu inquiets à cause des loups. Aux Pays-Bas nous n’avons pas de loups et les chevaux sauvages ne sont pas habitués à faire face à une telle menace. C’est pourquoi, il faut leur aménager des passages spéciaux pour qu'ils puissent s'enfuir en cas d'une telle embuscade. »

Version française : Roumène Miliov

По публикацията работи: Vénéta Nikolova


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