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Le centenaire de la Guerre des Balkans – L’héroïsme de l’infanterie bulgare

Photo: www.lostbulgaria.com
L’Almanach de l’infanterie bulgare
représente un magnifique livre dont la première au mois d’avril a posé le début des manifestations à l’occasion du centenaire des deux guerres des Balkans (1912-1913). La première de ces guerres est entre, d’une part, la Bulgarie, la Grèce, la Serbie et le Monténégro, et, d’autre part, l’empire ottoman pour la libération de territoires peuplés de chrétiens. Dans la Seconde guerre des Balkans, la Bulgarie est confrontée à ses anciens alliés, auxquels se joint la Roumanie et, de nouveau, la Turquie.
Cette nouvelle édition est le fruit de la coopération de trois institutions – le Musée national d’histoire militaire, l’Association de l’infanterie de Bulgarie et la fondation « Héritage historique bulgare ». La directrice du Musée national d’histoire militaire, la docteur ès sciences Sonia Penkova évoque le sujet :
« Les textes que nous avons publiés dans ce livre concernent dans leur majorité des faits connus, mais il y a également des faits et des événements connus jusque là seulement des amateurs d’histoire et figurant dans les éditions scientifiques, explique la docteur Penkova. C’est pour cette raison que nous avons décidé dès le début de rédiger un livre accessible, véridique du point de vue scientifique, mais aussi destiné au grand public ».
L’Almanach est consacré à l’héroïsme de l’infanterie bulgare pendant les deux guerres des Balkans. L’histoire des régiments et des généraux bulgares reflète les moments de gloire, tels les batailles de Lulebourgaz, Bounarhissar, Chataldja, Bulair, Edirne, Charkoy. On apprend par exemple qu’après les batailles sur la ligne Lulebourgaz-Bounarhissar l’automne 1912 les observateurs étrangers ne se fatiguent pas de féliciter les soldats bulgares. Un journaliste occidental a pour sa part rapporté qu’en Europe de l’Est a fait son apparition une nouvelle puissance militaire que même les Grandes puissances ne sauraient arrêter ».
A la Gare centrale de Sofia, le départ des troupes 
« En fait, ce sont des pages qui sont en réalité écrites avec le sang de l’infanterie bulgare car c’est précisément elle qui a la plus grande contribution dans les guerres des Balkans. Il ne faudrait évidemment pas sous-estimer la contribution des forces aériennes et de la marine, mais les principales opérations militaires sont tout de même terrestres. Bien sûr, les forces terrestres ne sont pas représentées uniquement par l’infanterie bulgare. On ne devrait pas à ce titre oublier également l’artillerie, le génie militaire, les sapeurs qui peuvent aussi se flatter d’avoir contribué considérablement aux victoires des forces armées bulgares. Mais finalement c’est précisément l’infanterie qui lance les attaques sous la pluie de balles ».
L'infanterie prête à l'assaut près d'Edirne
Lors de la première guerre des Balkans les effectifs militaires bulgares sont presque égaux à ceux des armées de ses alliés pris ensemble. La campagne de mobilisation a été de grande envergure, il y a eu également des volontaires.
« Les stocks d’approvisionnement, d’équipements et l’arsenal de réserve n’étaient pas à la hauteur de la nouvelle et beaucoup plus nombreuse armée bulgare, souligne Sonia Penkova. C’est pour dire qu’en plus des soldats bien armés et équipés, nombreux étaient ceux qui étaient venus dans les troupes avec leurs vêtements civils. Les services médicaux posent également de sérieux problèmes plus spécialement pendant la première guerre des Balkans. Il y avait également des problèmes au niveau des communications, de l’approvisionnement. Si l’armée n’est pas bien équipée, si elle n’est pas bien approvisionnée, si les livraisons traînent, tout ceci réduit son efficacité et sa capacité de combat. Or, de semblables cas ont été souvent enregistrés dans cette guerre. Malgré tout, au prix de milliers de morts, l’infanterie bulgare donne des exemples de l’art martial. Plusieurs batailles sont étudiées non seulement dans les écoles militaires bulgares mais également dans l’Académie militaire, on les donne en exemple dans les manuels de nombreuses académies militaires étrangères. Il s’agit plus spécialement de la bataille pour la prise de la forteresse d’Edirne en mars 1913. C’est un des exemples les plus brillants de l’héroïsme de l’infanterie bulgare, héroïsme digne de respect et qui mérite de servir d’exemple ».

Version française : Vladimir Sabev

photos:www.lostbulgaria.com
По публикацията работи: Vénéta Pavlova


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