© Photo: Vénéta Pavlova

Rython en céramique en forme de bélier, mis au jours près de Kitova moguila, non loin de Sliven

« Les premières sources écrites qui mentionnent les tribus thraces remontent à l’Iliade d’Homère, où ces peuples sont décrits comme des alliés des Troyens. A cette époque-là, les Thraces vivaient à proximité des détroits du Bosphore et des Dardanelles. Avec l’expansion des cités grecques pendant l’Antiquité vers le littoral de la mer Egée et de la mer Noire, les informations sur les Thraces deviennent plus nombreuses suite au contact entre leur civilisation et celle de la Grèce antique. »

© Photo: Vénéta Pavlova

Bagues en or et gemmes, découvertes à Kitova Moguila, non loin de Sliven 

Quelle est l’aire géographique occupée par ces populations thraces ?

« Il s’agit en l’occurrence d’un long processus de formation de l’identité ethnoculturelle des Thraces, qui s’étend sur une vaste zone au Sud-Est de l’Europe. Tout commence probablement au début du IIIème millénaire avant notre ère, avec l’arrivée au Nord des Balkans d’un peuple qui vit de l’élevage et qui découvre sur place l’exceptionnelle richesse de la culture grecque. Le trésor thrace de Valtchitran illustre parfaitement cette symbiose et les influences réciproques entre les « nouveaux venus » et les habitants des cités grecques. »

Quelle est la portée du patrimoine thrace dans la culture bulgare contemporaine ?

« Les vestiges les plus connus sont bien entendu les objets à usage religieux ou funéraire, découverts dans les tombes thraces et exposés régulièrement dans les plus grands musées occidentaux. L’abondance de métaux précieux – de l’or et de l’argent – dans les sites archéologiques étudiés par les thracologues témoigne de l’essor de cette civilisation. Côté architecture, on doit mentionner les tombeaux thraces de Kazanlak et de Svechtari – inscrits au Patrimoine mondial de l’UNESCO. »

© Photo: archives

Le trésor d'or de Valtchitran