Le dépeuplement des villages bulgares

Publié le 02/07/12 à 11:11

Photo: BGNES

Si vous parcourez en voiture la Bulgarie, vous tomberez sur des villages fantômes, le plus souvent dans les montagnes qui ne sont habitées que par le vent. Des maisons à demi- détruites s’y dressent solitaires, dont il ne reste que les murs ou les escaliers. Les localités dépeuplées en Bulgarie sont plus de 200, aux dires des experts. Le processus de dépeuplement qui a commencé pendant les années 50 du XXe siècle se poursuit. La migration vers les villes, suite à la collectivisation des terres agricoles après 1946 et la construction de nouvelles usines a augmenté de plusieurs fois le nombre des habitants des villes. Leur population a augmenté au détriment du dépérissement progressif de certaines petites localités. Dans bien des villages il ne reste plus que les vieilles personnes. Il n’y a pas eu les changements nécessaires même après 1990 lorsque les terres agricoles étaient restituées à leurs propriétaires et à leurs héritiers. Le chemin inverse s’est avéré difficile, presque impossible. Les champs déserts peuvent encore être observés dans toute la Bulgarie. Peu nombreux sont les gens qui ont abandonné les atouts de la civilisation et qui ont de nouveau opté pour la tranquillité, mais aussi les difficultés de la vie à la campagne.
Selon le dernier recensement de la population de février 2011, la population de la Bulgarie qui compte 7,5 millions de personnes vit dans 235 villes et 2047 villages, la population des villes est de 5,3 millions de personnes, la plus grande partie étant concentrée dans les sept plus grandes villes du pays. Dans presque 200 villages, indiquent les données il n’y a plus d’habitants. Le plus grand est le nombre des villages dépeuplés dans les régions de Gabrovo et Veliko Tirnovo, en Bulgarie centrale, dans d’autres villages il n’ y a que quelques habitants. Des localités dépeuplées vivent aussi à proximité de notre frontière sud dans la région montagneuse de Strandja Sakar. Les statistiques indiquent encore que dans un cinquième des villages bulgares vivent entre 1 et 50 personnes et cela signifie que dans un proche avenir peut être qu’ils seront aussi rapidement inhabités. Les habitants de presque un tiers des localités la population est entre 100 et 500 personnes.
Selon des données d’Eurostat, chez nous le flux vers les villes continue. L’explication est simple – c’est là que plus facilement l’on pourra trouver du travail. En 2010 la population rurale a augmentée de presque 8 personnes sur 1000 . Pour les régions villageoise, les statistiques sont négatives – de chaque 1000 personnes les villages bulgares ont perdus encore 13 habitants. Le manque de revenus a chassé les jeunes gens des villages. Ils ont émigré vers les grandes villes. Avec la fermeture des magasins, d’écoles de lignes de transport et la détérioration de l’infrastructure de plus en plus de villages bulgares se transforme désormais en de véritables musées déserts.
Certains espèrent que de la vie aux villages bulgares sera apportée par le financement européen du Programme de développement des régions agricoles. Cet argent pourrait aussi contribuer au repeuplement dans une certaine mesure, mais cela sera un processus très lent. La création de nouveaux emplois durables et un niveau de vie semblable à celui des villes, sont les conditions qui feraient que les jeunes gens reviendraient dans les villages.

Version française :Roumène Miliov

По публикацията работи: Milka Dimitrova

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