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Joyeux Noël!

Photo: pravoslavieto.com
Chaque année, le 25 décembre, une grande partie du monde chrétien célèbre avec espoir et ferveur la Nativité du Christ. Pour les chrétiens c'est un grand jour. C'est le jour où naît la lumière et l'espoir pour une meilleure vie. Sur les ailes de la magie de la fête, les gens oublient leurs souffrances et leurs malheurs et ouvrent leurs âmes pour le miracle de la Nativité de Dieu. Cette joie se transforme en sourires et meilleurs vœux, en réconfort qui touchent même les cœurs les plus insensibles et les plus tristes. Les gens croient que le jour de la naissance du Christ sont accomplis leurs rêves les plus chers, car en ce jour la foi dans la bonté remplit toute notre conscience.

"Bien que pour nous, les chrétiens orthodoxes, la Résurrection du Christ soit la plus grande fête, ceci ne signifie pas que nous sous-estimons ou célébrons moins solennellement la Nativité du Christ, explique le théologien, le prof. Ivan Jelev. Il en est ainsi car à partir du jour de la naissance du Seigneur commence l'espoir pour une nouvelle et meilleure vie. Grâce à l'enseignement du Christ nous avons la possibilité d'emprunter un nouveau chemin où l'essentiel est la vie spirituelle. On ne rejette pas les biens matériels, mais il ne faudrait pas qu'ils éclipsent les valeurs morales. C'est pour cette raison que la Nativité du Christ est aussi importante pour nous, tout comme tout ce qui est en rapport avec Lui. Nous vénérons la mère de Dieu et le vieillard Joseph dont elle était la fiancée. Nous nous recueillons également devant les sages venus de l'est pour exprimer leur respect au jeune enfant, tout comme devant les bergers de Bethléem qui veillaient la nuit sur leurs troupeaux au moment où Jésus vint au monde. Dans la sainte nuit ils entendent des chœurs d'anges chanter "Gloire à Dieu au Ciel et que la paix soit entre les hommes!"

De l'avis du prof Jelev la fête du 25 décembre est liée à une tradition datant du IVe siècle à Rome. Jusque là, la tradition exigeait, comme il en est toujours pour certaines églises - l'arménienne ou l'éthiopienne, par exemple - de célébrer la Nativité simultanément avec l'Epiphanie en janvier. L'évangéliste explique ce phénomène avec la volonté de suivre à la lettre l'évangéliste Luc selon lequel Jésus avait environ 30 ans quand il a été baptisé dans les eaux du Jourdain. En interprétant à la lettre cette affirmation, certains ont cru que le Christ fut baptisé à son anniversaire. C'est la raison pour identifier parfois la Nativité du Christ avec l'Epiphanie. Selon le théologien, le prof. Ivan Jelev il n'y a que quelques initiés qui étaient au courant de la naissance de Jésus. C'étaient les rois mages Balthazar, Melchior et Gaspard qui, croit-on, venaient de Mésopotamie.

"Ils étaient des sages, ils avaient des connaissances en astronomie, ils avaient étudié les anciens écrits juifs et les prophéties qu'ils contenaient sur la naissance du Messie, comme on l'appelait à cette époque, poursuit ses explications le prof. Jelev. En hébreux, le mot "Messie" signifie personne consacrée par le rite de l'onction, en grec c'est Christ. Selon les prophéties juives, le Messie incarnera en soi le pouvoir royal en régnant au sens spirituel, tout comme le pouvoir sacerdotal car il offrira en sacrifice non pas un animal mais soi-même. Tandis que les prophètes avant le Christ n'ont qu'une révélation partielle de Dieu pour la transmettre aux gens, en tant que Dieu Jésus Christ possède la révélation intégrale, toute la vérité et il la transmet aux humains. C'est justement parce qu'il porte ce fardeau qu'on lui a donné dans l'antiquité le nom de Messie.
La Nativité du Christ porte en soi le message de l'amour universel, elle nous invite chaque fois à regarder avec bonté et amour les autres. Dans un monde de douleurs et de frustrations il est difficile de pardonner les blessures et d'éprouver des sentiments affectueux pour ceux qui te haïssent et qui t'insultent. Pourtant, il faut faire de son mieux pour surmonter la haine, essayer d’éradiquer le mal et ne pas chercher à se venger. Selon le prof. Jelev, ce ne sont que de petits pas sur le chemin des grands progrès de l'amour pour les hommes. Les problèmes qui nous entourent exercent une influence sur la famille également et l'entente commence à manquer, estime le théologien. C'est pour cela, qu'il est nécessaire de modifier notre essence spirituelle au contact des autres. Il serait également bien de tourner le regard vers notre santé physique et psychique. Nous ne devrions pas nuire à nous-mêmes avec toutes sortes d’addictions : alcool, drogues ou la gourmandise car ils nous empêchent de privilégier nos besoins spirituels. "Si nous ne respectons pas ces exigences nous ne pouvons pas nous appeler de véritables chrétiens", affirme le prof. Jelev.
"La Nativité de Christ aujourd'hui encore nous apporte la nouvelle d'une attente joyeuse et émotionnelle. Tous les êtres humains, même les plus heureux, attendent quelque chose de meilleur, plus spécialement ceux qui sont des croyants. A l'occasion de cette fête ils voudraient se promettre une nouvelle fois d'essayer d’être meilleurs, au cours des prochains mois ou jusqu'à Noël prochain, de suivre plus fidèlement le chemin tracé par le Christ, de respecter ses commandements. Lorsqu'on avait demandé au Christ quel est le plus grand de ces commandements, il avait répondu : l’amour de Dieu de tout son cœur et de toute sa conscience, de tout son être, l’amour du prochain. La première partie de ce commandement signifie que du moment où tu aimes Dieu, tu lui obéiras. La deuxième partie concerne l'exigence d'aimer les autres comme on aime soi-même. Le Christ l'a dit autrement également. "Ce que vous voulez qu'on vous fasse, faites-le vous-même pour eux". C'est pour cela que je dirais que le Christ ne nous a laissés qu'un seul commandement – celui de l'amour. Quand nous aimons Dieu, nous suivrons ses prescriptions, quand nous aimons les gens nous ne leur nuirons pas et nous nous comporterons bien avec eux. Nous ne les volerons pas, nous ne les humilierons pas, nous ne les tuerons pas. Tout ceci signifie nous comporter de manière humaine avec les gens. Nous parlons de normes morales universelles qui, malheureusement ne sont plus aujourd'hui respectées dans la société et nous en voyons les tristes résultats. C'est pour cela que mon vœu est d'au moins se promettre d'être plus bons avec nous-mêmes et ce non pour notre propre confort physique mais pour notre salut spirituel. Essayons d'être plus bons pour les autres également. Ceci n'est pas facile mais si nous voulons que les choses changent on doit quand même commencer. Nous avons en ce moment une excellente occasion pour donner ce départ". 

Version française: Vladimir Sabev
sabev@bnr.bg
По публикацията работи: Darina Grigorova


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