"Avant l’oubli", un livre du journaliste de la Radio nationale Roumen Stoïtchkov

Publié le 13/12/12 à 12:29

Photo: archives

Notre collègue Roumen Stoïtchkov, journaliste au programme Horizon de la Radio Nationale, vient de publier un livre qui retrace ses rencontres et ses entretiens. Il a eu tout récemment une double première à Sofia : d’abord au Salon international du Livre au Palais national de la Culture et ensuite à la Bibliothèque municipale de Sofia.
Le livre porte un titre évocateur « Avant l’oubli » et son grand avantage est qu’il nous fait visiter non pas les monuments touristiques populaires, mais à travers les légendes et l’histoire jusqu’aux sanctuaires thraces, sur les voies romaines envahies depuis longtemps par les herbes, en passant par des forteresses moyenâgeuses et de magnifiques petites églises, des villages et des petites villes à moitié dépeuplés. Le livre rassemble 74 reportages faits sur les dix dernières années. Plus de détails par l’auteur:
« Une 50-aine de ces reportages sont faits dans des villages moins connus, pour ne pas dire totalement oubliés ; certains ne figurent même plus sur la carte de la Bulgarie. Une quinzaine présentent des petites villes comme Varchets, Madjarovo, Oryahovo, Lom, Tétéven, Apriltsi, etc. Et une dizaine de reportages portent sur les Bulgares de l’étranger : Serbie, Roumanie, Moldavie, Ukraine, Autriche. Il y a aussi un reportage sur le Monastère de Rakovitsa qui se trouve presque à la frontière avec la Sebie. On l’appelle historique, car là-bas, en 1850, 26 ans avant l’insurrection d'Avril 1876 (point culminant des luttes des Bulgares contre les envahisseurs ottomans), fut prise la décision de soulever quatre districts – ceux de Koula, Bélogradtchik, Montana et Vidin. Cette insurrection se solda par un échec, mais près d’une des deux églises, la plus petite, on peut voir une énorme pierre avec une plaquette commémorative.
Dans la préface du livre Roumen Stoïtchkov écrit : « J’ai toujours essayé dans mes reportages de radio de mettre l’accent sur des problèmes typiques pour un endroit ou un autre, menacé aussi de disparaître de la carte de la Bulgarie – le chômage, les routes en mauvais état, la misère, une église qui est sur le point de s’écrouler, un foyer de culture sans moyens, une école et une crèche fermée, etc. En dehors de ces tristes constats et qui justement m’avaient fait partir pour ces sites, j’en récoltais aussi des informations positives. Celles qu’on peut trouver dans les dits et les légendes, dans les ressources naturelles, dans le patrimoine de nos ancêtres, dans les traditions, les coutumes, le folklore, dans les récits et les jugements judicieux de mes interlocuteurs, dans leur sagesse… ». De cette manière, le journaliste recueille pour ses contemporains et les futures générations des rencontres et des images de tout petits villages qui sont menacés de disparaître, ainsi que des valeurs qui pourraient être oubliées. Il popularise les efforts de ceux qui luttent contre le dépeuplement et l’oubli en créant de nouveaux circuits touristiques, des maisons d’hôtes, en restaurant un ancien et en construisant un nouveau temple.
A part les reportages, Roumen Stoïtchkov publie dans son livre une interview avec le grand érudit qui est théoricien de l’art, critique, écrivain, publiciste et polyglotte Pétar Ouvaliev. En signe d’hommage envers un Sage, envers une grande personnalité, envers un genre d’intellectuels qui, peut-être aussi, est en voie de disparition et que nous ne devons pas oublier…

Version française : Sia Karaguiozova
karaguiozova@bnr.bg

По публикацията работи: Vénéta Pavlova

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