La Bulgarie est en retard dans l'application des mesures sur la propreté de l’air

Publié le 14/02/13 à 09:28

Photo: BGNES

Fin janvier, cette année 17 pays européens dont la Bulgarie ont reçu de la part de la Commission Européenne des lettres d’avertissement à propos du fait qu’ils n’accomplissent pas systématiquement les exigences de la directive européenne en vigueur sur la propreté de l’air. Sur la liste de ceux qui ont reçu les derniers cet avertissement il y a aussi bien des pays tels que la France, l’Allemagne et la Suède qu’une grande partie des nouveaux entrants de l’Est.

La Commission Européenne est fortement inquiétée par l’incapacité d’une grande partie des Etats en Europe à assurer à leurs citoyens, surtout dans les grandes villes de l’air propre. « Chaque année l’air pollué cause plus de victimes que les accidents de voiture » mettent en garde les experts de la Commission. Le problème est sensible aussi pour les citoyens de l’Union Européenne, dont la majorité estiment que ces 10 dernières années la qualité de l’air s’est détériorée.
« Les problèmes sont liés à la circulation qui s’est extrêmement accrue, à l’ancien parc automobile, à la grande quantité de voitures diesel qui par tradition sont beaucoup utilisés dans notre pays nous dit Ivan Anguélov, de la Direction sur la propreté de l’air auprès du Ministère de l’Environnement et des Eaux. Mais notre problème le plus sérieux c’est le chauffage à domicile pendant l’hiver, ajoute t il, qui a bien d’endroits se fait avec du bois ou du charbon. En pratique pendant l’été nous n’avons aucun problème avec les normes, si l’on exclut 4 points brûlants en Bulgarie ».
Ces points brûlants pendant l’été sont la capitale Sofia, et les villes Pernik, Plovdiv, Vidine. Sur l’insistance du Ministère de l’Environnement et des Eaux toutes les municipalités avec des indications au dessus des normes, ont préparé des programmes pour surmonter ce problème. Y sont indiquées les sources de la pollution et ont été fixées les mesures pour les supprimer, ainsi que les délais de leur réalisation et les voies de leur financement.
De son côté, l’Etat fait ce qu’il peut pour résoudre le problème au niveau national, y compris par le financements des Fonds européens de cohésion pour l’amélioration de l’efficacité énergétique, pour la modernisation du transport, pour introduire des normes écologiques très sévères dans l’industrie etc. L’une des propositions du Ministère de l’Environnement et des Eaux c’est d’adopter un règlement pour éliminer la grande concentration de souffre et de cendres dans le charbon et les briquettes, vendues pour le chauffage de la population.

Nous voulons que le chauffage domestique soit plus propre. Mais nous nous sommes heurtés à un problème économique. La question c’est que le charbon local contient un fort pourcentage en soufre. Et si nous introduisons des limites extrêmement sévères nous allons fortement gêner les producteurs locaux. Or, cela est lié à une perte d’emplois etc. En général les problèmes sont complexes.
Ce cas nous illustre une partie de la complexité de la chaîne de l’environnement, à savoir de l’économie et de l’abondance. L’une des possibilités pour pouvoir envisager la limitation du chauffage avec du bois et du charbon, c’est l’entrée massive de la gazéification en Bulgarie qui concerne 2 à 3% de la population.
Ivan Anguélov est sceptique quant aux espoirs de la Commission européenne pour venir à bout plus vite de ce problème chronique concertant presque tous les Etats dans la communauté. »

« Le fait même que les 2 /3 » des Etats ont des problèmes et certains ont des conditions météorologiques et géographique meilleures que celles de la Bulgarie, signifie au moins pour moi « qu’il y a quelque chose de bizarre » quant aux normes. A certains égards elles sont trop sévères et irréalistes à l’étape actuelle pour les différents Etats estime l’expert. En outre elles ne sont pas conformes aux conditions économiques ou naturelles dans les Etats concrets concernés. Il est vrai que la Commission Européenne affirme que tous les pays ont le même droit à respirer de l’air pur. Mais dans un pays tel que la Grande- Bretagne, où le vent et les précipitations sont pratiquement quotidiens, ce qui diminue considérablement les efforts pour le respect des normes qu’en Bulgarie, dans laquelle nous avons de longues périodes sans une seule goutte de pluie et une grande stagnation des masses d’air, les normes sur la propreté de l’air sont réellement extrêmement sévères.

Version française :Roumène Miliov

По публикацията работи: Maria Dimitrova-Pichot

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