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Orlina Asparouhova - premier et unique pilote de ballon en Bulgarie

Orlina Asparouhova dans les airs...
Photo: archives personnelles
C’est une femme très positive et toujours souriante. Mais pourrait-il en être autrement, quand on observe si souvent la vie « d’en haut »? Son nom - Orlina Asparouhova. Elle est le seul pilote de ballon en Bulgarie. Elle a volé au-dessus de trois continents - l’Europe, l’Asie et l’Amérique du Sud, et a derrière elle plus de 3000 heures de vol avec un ballon et des tas d’aventures et d’émotions inoubliables.

© Photo: archives personnelles

« J’ai grandi dans une famille de pilotes. Mon père était pilote et à la maison on parlait toujours aviation - dit Orlina Asparouhova. - Et c’était logique qu’un des quatre enfants de la famille marche dans les pas du père, hérite sa profession et attrape le virus de voler. Au début, c’était pour moi un passe-temps. En tant qu’économiste je travaillais dans l’import/export de matériel d’éclairage dans une société de commerce extérieur. Je les ai convaincus d’acheter un ballon publicitaire et je l’ai commandé d’Angleterre. Avant qu’il arrive je devais passer une formation de pilote à l’étranger. Moi, j’avais déjà une formation d’aviation pour d’autres aéronefs. Donc, en février 1988, j’ai passé un cours abrégé pour pilotes de ballons au Centre de formation à Leszno, en Pologne. Et c’est du sérieux, car on y étudie plusieurs disciplines. Chez nous, la Loi sur l’Aviation interdit de voler librement dans le ciel, si par hasard on choisit de s’acheter un ballon. Comme les pilotes d’avions, les pilotes de ballons doivent aussi passer un cours et un examen à l’Administration d’Aviation civile. C’est nécessaire non seulement pour leur sécurité, mais aussi parce que , de nos jours, le ciel grouille d’avions et autres appareils volants. »

© Photo: archives personnelles

Orlina fait son premier vol sur un ballon deux places en 1988 à Plovdiv, lors de la Foire Internationale. Deux ans plus tard, elle se consacre à la montgolfière et crée le club “Orli” (Aigles).

© Photo: archives personnelles

« J’ai créé une entreprise, j’ai signé un contrat avec la société où je travaillais, j’ai acheté le ballon et je l’ai remboursé pendant cinq ans grâce aux publicités - se souvient la femme pilote. - Ce fut mon premier ballon - avec deux places. En 1994, j’ai acheté une deuxième montgolfière, plus grande et avec quatre places. Et en 2006 j’ai acheté la dernière - une montgolfière pour 7 passagers. Avec elle, je fais des vols avec des touristes. Elle aussi, je l’ai remboursée avec des contrats de publicité. Depuis quelques années, je ne suis pas allée à des compétitions. Là-bas l’émotion est énorme. J’ai participé à des compétitions européennes et au Championnat du Monde au Brésil. C’était une expérience extraordinaire - on a survolé les chutes d’Iguazu. J’ai été aussi en Inde, à une fête de ballons. »

Quel est le souvenir le plus marquant pour Orlina après plus de 20 ans passés avec et sur les ballons?

« Ça fait déjà 24 ans que je vole et c’est mon emploi principal, car après 1990, quand j’ai fondé le club “Orli”, j’ai quitté l’entreprise où je travaillais. J’ai vécu beaucoup d’émotions et d’épreuves, mais je ne peux pas distinguer quelque chose de concret. Le vol au-dessus du Monastère de Rila et du mont Moussala était dramatique - nous nous sommes élevés avec la montgolfière à 4000 mètres d’altitude, dans une corbeille ouverte, au-dessus des nuages - c’était une expérience incroyable. Les survols de Saint- Pétersbourg étaient aussi très intéressants mais pas faciles du tout. Je n’oublierai jamais ma première participation à une compétition européenne - c’était en France, en 1992. Le premier jour j’ai été 37e parmi cent ballons, et mon instructeur de Pologne était 30e, et j’ai été très heureuse de mon résultat. Plus tard, j’ai une 14e place et une 18e à une compétition de cent montgolfières où, à part moi et une Anglaise, tous les autres étaient des hommes. Pendant longtemps, nous étions que deux femmes à se présenter aux compétitions et aux différents événements. »

© Photo: archives personnelles


Parmi les qualités qu’il faut avoir pour conduire un ballon, en premier Orlina souligne: « Dans l’air il faut avoir des connaissances et être compétent et, bien sûr, avoir du sang-froid et du courage. Il est important de ne pas paniquer, de ne pas agir sous la pression et par les émotions. Chaque nuage doit vous parler - il faut savoir lire sur le ciel les conditions météorologiques et en cas d’urgence réagir à l’instant. » Et elle ajoute qu’elle compte beaucoup sur “l’équipe au sol” :
« Je travaille avec une dizaine de personnes de notre club. Elles sont très expérimentées et bien formées. C’est très important, car ça permet d’éviter des situations de risque. Et j’espère que les amateurs de ce sport seront de plus en plus nombreux en Bulgarie. Car du ciel la vue est à couper le souffle et on découvre des choses extraordinaires. Les paysages sont spectaculaires et les gens d’en bas vous saluent tout joyeux en faisant de grands signes de la main. » 

Version française: Sia Karaguiozova
karaguiozova@bnr.bg


По публикацията работи: Diana Hristakiéva


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