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Vihra Baéva et ses Histoires miraculeuses ...

L'icône miraculeuse d'Assenovgrade est portée en procession au monastère de Bachkovo. 2008
Photo: Vihra Baéva
Vihra Baéva est ethnologue à l’Institut d’ethnologie et de folklore auprès de l’Académie bulgare des sciences. Elle est aussi une des collaboratrices de RB et son nom est connu grâce aux rubriques Foklore et Connaissez-vous la Bulgarie. Elle vient de publier le livre Histoires de Miracles. Traditions locales et expériences vécues. Son ouvrage est consacré à la culture religieuse de la région de Batchkovo, Assénovgrad et Gorni Voden. Est-ce que les miracles sont possibles aujourd’hui, comment les gens parviennent-ils à les reconnaître dans ce fouillis de technologies et informations, qui sont les gardiens des traditions miraculeuses ...?

Vihra Baéva répond à toutes ces questions:
« Ce n’est pas moi qui ai découvert ce thème, c’est plutôt lui qui m’a trouvée. C’était une de ces coïncidences qui s’avèrent cruciales pour notre parcours. A cette époque, j’étais au tout début de ma carrière à l’Institut de Folklore, une collègue m’a invitée à me joindre à une étude sur le site du monastère de Batchkovo. Je me suis retrouvée dans un autre monde, dans une réalité parallèle. L’endroit, les gens - tout était différent par rapport à ce que j’étais habituée à voir dans la grande ville. Les miracles qui se produisaient, on les percevait comme quelque chose de tout à fait possible et réalisable. Ça m’a impressionné, ça m’a séduit en quelque sorte et c’est ainsi que j’ai pris ce chemin. Les gens ordinaires croient de tout leur cœur qui, je pense, ne leur ment pas. Toutes les personnes avec lesquels j’ai parlé affirment que ceux qui croient en Dieu sont sûrs de se faire entendre par lui. »

Vihra Baéva a recueilli de nombreuses histoires, elle a enregistré les témoignages de beaucoup de gens qui ont partagé leur expérience personnelle avec elle.

la couverture du livre
« J’ai dédié ce livre à trois de mes interlocuteurs, dont Olga Tomova d’Assénovgrad qui était la présidente de l’association religieuse - une figure qui ne pouvait passer inaperçue et qui rassemblait les croyants, elle était leur maître spirituel et leur conseiller qui les consolait dans les moments difficiles. Elle racontait des histoires de miracles fascinantes. L’autre personne est père Mitrofan. Il avait vécu de nombreuses situations critiques et très difficiles, des maladies, la perte de sa femme, mais tout cela l’a aidé à s’élever spirituellement et à se purifier. C’était un homme charmant et doux. Il m’a raconté de très belles histoires. Et la troisième personne est Slavtcho Kissyov, celui qui nous a accueillis encore la première fois quand nous sommes arrivés au monastère. C’était un ancien instituteur qui avait en lui une impulsion naturelle d’instruire les gens, de les guider. Cette mission il l’accomplissait aussi en tant que secrétaire du monastère. Il nous a révélé ce qui se passe derrière les murs du cloître et nous a raconté des choses très intéressantes. »

© Photo: Vihra Baéva

Pâques: une file interminable de fidèles attend devant l'église au monastère de Bachkovo

« Une fois entrée “dans le monde des miracles”, je n’ai plus jamais été la même personne - continue Vihra Baéva. - Ce travail sur le terrain, les rencontres avec les gens, cela m’a complètement métamorphosé. Ça m’a montré que le monde est beaucoup plus riche et beaucoup plus intéressant que ce que j’avais imaginé. Outre la vie dans la grande ville et le point de vue rationnel, il existe un savoir qui est lié au spirituel. Il y a un autre point de vue, un autre mode de vie. Et peut-être, le plus grand miracle, c’est que je me suis retrouvée sur ces lieux à une époque où les traditions étaient très vivantes et complètement authentiques. J’ai eu la chance de rencontrer ces gens-là et de laisser avec ce livre une trace du temps, une trace d’eux et des miracles qui se sont produits et continuent à se produire. La région autour du monastère de Batchkovo se distingue avec sa culture religieuse bien conservée, malgré les décennies d’athéisme imposé par l’État communiste. Les traditions sont vivantes. »

Version française: Sia Karaguiozova
karaguiozova@bnr.bg

По публикацията работи: Albéna Bézovska


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