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Zlatiu Boyadjiev et Baratsité – un choix haut de gamme de la Galerie des Beaux Arts de la ville de Sofia

Trois toiles peintes par Zlatiu Boyadjiev
Photo: Vénéta Pavlova
Le 110e anniversaire de la naissance du grand artiste-peintre bulgare Zlatiu Boyadjiev est l’occasion d’une exposition extraordinaire à la Galerie des Beaux Arts de la ville de Sofia. Les Sofiotes et les visiteurs de la capitale auront l’énorme chance de s’en réjouir durant l’été, jusqu’au 1 septembre. L’exposition rassemble des œuvres de Boyadjiev, mais également des tableaux de Vassil Barakov et David Peretz. Dans les années 20 du 20e siècle, le destin fait que les trois jeunes hommes se rencontrent à Plovdiv. Leur amitié se poursuit à l’Académie des Arts de Sofia, ce qui explique le surnom collectif du trio : Baratsité, synonyme de longue relation professionnelle ayant réuni trois talents d’exception.

Adélina Filéva, directrice de la Galerie des Beaux Arts de la ville de Sofia évoque ces trois noms:
“Ces trois artistes marquent incontestablement l’évolution de l’art bulgare. Chacun d’entre eux laisse non seulement des oeuvres intéressantes, mais aussi son style personnel de caractère qu’on reconnaît immédiatement. Il y a beaucoup de philosophie, d’esthétique, d’humeur et de savoir. Chacun d’entre eux a puisé du monde entourant ce dont il a eu besoin. Ce n’est pas un hasard que vers la fin de leur chemin artistique, tout en restant des amis proches, ils sont en fait très différents en tant qu’artistes. Chacun a su réaliser ce qu’il avait recherché. C’est pourquoi tous les trois ont une contribution très importante à l’art en ce qui concerne et la construction plastique des œuvres et les thèmes. Chacun d’entre eux est novateur. Leur art est tellement fort et brillant.”

© Photo: Vénéta Pavlova


Après avoir obtenu leurs diplômes, Baratsité prennent la direction des Rhodopes. D’après les experts qui étudient leur héritage, ce sont justement eux qui découvrent pour l’art bulgare la beauté magique de la montagne et surtout son esprit. Chacun d’entre eux va se concentrer sur ce qui lui tient le plus à coeur.

© Photo: Vénéta Pavlova


“Zlatiu Boyadjiev va se consacrer à peindre son village natal Brézovo, Plovdiv et ses alentours. Il peint la vie des gens, le folklore, leur quotidien, le labour de la terre, leur dur travail - continue Adélina Filéva. – En revanche, c’est le paysage qui est plus important pour Barakov, la montagne continuera à l’attirer jusqu’à la fin de sa vie. Pour l’art bulgare, il est l’un des inventeurs du paysage industriel. Quant à David Peretz, il sera beaucoup plus varié. Dans ses oeuvres il donne place à la nature morte, au paysage, à la composition figurale. Et vers la fin de son oeuvre, il va peindre même des tableaux abstraits.”

Les trois artistes peints par Zlatiu Boyadjiev, huile, 1964
En 1948, David Peretz s’installe à Paris. Quant à Zlatiu Boyadjiev, il symbolise dans l’art bulgare la volonté du talent de l’artiste. En 1951, à la suite d’un accident vasculaire cérébral sa main droite se paralyse. Après un rétablissement difficile, il commence à peindre de la main gauche. D’où son oeuvre connaît deux périodes - avant et après l’accident. « Pour moi, c’est un auteur exceptionnel. Il arrive à surmonter la maladie et le handicap et en sort encore plus inspiré. Après cette épreuve il crée des compositions remarquables » – souligne Adélina Filéva.

A la Galerie des Beaux Arts de la ville de Sofia, les visiteurs peuvent contempler les œuvres de Zlatiu Boyadjiev, Vassil Barakov et David Peretz, suivre leur évolution dans leur chemin commun et individuel.

L’exposition d’envergure est un projet commun de la Galerie de Sofia et de la Galerie des Beaux-Arts de Plovdiv. Elle a rassemblé également des œuvres de nombre d’autres galeries dans le pays et de collections privées. L’un des plus connus d’entre eux – le champion olympique et du monde de lutte Boyan Radev, a présenté une oeuvre exceptionnelle de Zlatiu Boyadjiev, qui montre les trois maîtres du pinceau en train de peindre à Paris, la Tour Eiffel dans le lointain. Ce tableau est le symbole de l’exposition.

Version française : Sia Karaguiozova
karaguiozova@bnr.bg

По публикацията работи: Vénéta Pavlova


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