« L’Etat ne doit pas entraver le business bulgare, il doit aider là où il y a besoin ». Telle est la vision du ministre de l’Economie Dragomir Stoynev pour le futur développement économique de notre pays. Les principales priorités consistent à renverser les tendances négatives, stabiliser le secteur de l’énergie, soutenir la production nationale, établir des relations loyales avec le business. En ce qui concerne les pronostics, ils sont tout optimistes: on s’attend à une croissance de l’économie, des investissements et des emplois.

L’état de l’économie bulgare s’améliore progressivement, les payements de l’Etat envers les entreprises augmentent, a fait savoir le ministre. La preuve du redressement du milieu des affaires est le fait qu’en décembre dernier les sociétés ont versé une somme record d’impôts. « Cela montre clairement que la Bulgarie est sur la voie de la croissance économique », a conclu Dragomir Stoynev. Son ministère parie sur 2% de croissance économique, les pronostics de la CE étant de 1,5% et le chiffre prévu dans le budget de 1,8%. Le ministre a argumenté son optimisme avec le début de la construction du gazoduc South Stream sur le territoire bulgare, avec les exportations bulgares qui sont à la hausse et la reprise de la consommation interne. Et les bons mots n’ont pas tardé. Le commissaire européen en charge de l’emploi, László Andor aurait déclaré que la Bulgarie n’était plus dans le même bateau que la Roumanie et qu’elle rattrape l’Italie en ce qui concerne l’assimilation des fonds européens.

Quant aux investissements directs étrangers, l’année dernière ils ont chuté, mais les raisons en sont objectives. La situation dans le pays était tendue, on a eu des élections législatives anticipées et un gouvernement intérimaire. Et pourtant, les intentions des investisseurs envers la Bulgarie sont positives. Cette année, rien que dans l’industrie de l’automobile, on s’attend à un montant des investissements de 600 millions d’euros. On promet encore une attention particulière à l’égard des PME appuyée par une stratégie de stimulation dont l’élaboration est en cours. Une des priorités les plus importantes consiste à encourager les exportations, et surtout vers des pays à forte croissance. A ce but le Ministère de l’économie a ouvert des bureaux à Kiev, Bruxelles, Rome, Pékin et autres.

Un autre secteur clé est celui de l’énergie où le ministère va œuvrer prioritairement pour la stabilisation et la diversification. L’année dernière les exportations d’électricité ont été multipliées. On va entamer la construction du gazoduc South Stream et élargir le réseau gazier avec la Roumanie, la Serbie et la Grèce. A la fin de ce mois de janvier des négociations sont prévues avec le ministre de l’Energie de Turquie pour se connecter au réseau gazier de notre pays voisin.

Le tourisme, lui aussi, devient une industrie importante pour la Bulgarie. Les priorités portent sur l’offre d’un produit de meilleure qualité. Cette année le budget de ce secteur est six fois plus important par rapport à l’année dernière. Car le tourisme génère près de 13% du PIB, et en 2013 notre pays a été visité par 7 millions de touristes, un chiffre proche à l’ensemble de la population bulgare. On prévoit l’élaboration de trois énormes projets touristiques à la valeur de 650 millions d’euros.

Version française: Sia Karaguiozova
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