2013 - année de la continuité dans la politique euro-atlantique de la Bulgarie

Publié le 10/12/13 à 08:38

Photo: Photo:archives

L’année 2013 est une des années de la transition en Bulgarie au cours de laquelle le pays a été sous trois gouvernements – celui de Boyko Borissov qui a démissionné, le cabinet intérimaire de Marin Raykov nommé par le président du pays et l’actuel gouvernement de Plamen Orecharski. Les évolutions au niveau de l’exécutif n’ont cependant pas provoqué des changements dans la politique euro-atlantique du pays.

Malgré la courte durée du mandat du gouvernement intérimaire, le premier ministre a trouvé utile de donner à l’Union européenne et à l’OTAN des garanties en ce qui concerne les engagements de Sofia à leur égard et que la politique de la Bulgarie en la matière ne changera pas. Il a été confirmé devant le président du Conseil européen Herman Van Rompuy et du secrétaire général de l’OTAN que le cabinet donne des assurances pour la stabilité de cette politique et pour la continuité. Effectivement, dans le cadre de ces pouvoirs quelques peu limités, le cabinet intérimaire a poursuivi les efforts de gagner le soutien de l’UE dans sa lutte contre le chômage des jeunes, l’assainissement du secteur de l’énergie, l’accélération des paiements au niveau des différents programmes européens et l’élaboration d’un cadre financier acceptable pour la Bulgarie pour la période suivante de programmation allant de 2014 à 2020. Le pays n’a pas renoncé à sa participation à la mission de l’OTAN en Afghanistan et a même envisagé de poursuivre son engagement dans des missions d’entrainement après 2014.

La politique étrangère du cabinet de Plamen Orecharski a suivi une logique identique. Les priorités fondamentales de la politique étrangère du pays au cours de cette année qui s’en va ont été orientées vers la continuité, la participation active dans l’UE, la coopération régionale en Europe du Sud-est et le bassin de la mer Noire. Un des efforts les plus soutenus de la part du gouvernement était ciblé vers une présence plus remarquée en matière de politiques européennes. Cet élan a été particulièrement bien visible au niveau de la participation au programme de l’UE de partenariat avec les ex-républiques soviétiques de Belarus, de Moldavie, d’Ukraine, d’Arménie, d’Azerbaïdjan et de Géorgie. En termes de sécurité, le cabinet a soutenu les engagements de la Bulgarie par rapport à la recherche de solutions intelligentes ciblées vers la mise en place de capacités multinationales et collectives.

La continuité dans la politique extérieure des trois gouvernements en 2013 a été particulièrement perceptible lors des débats sur l’inscription du Hezbollah dans la liste européenne des organisations terroristes. Le cabinet de Boyko Borissov tout comme les gouvernements de Marin Raykov et de Plamen Orechasrki ont été très actifs dans ces débats y compris au niveau des informations fournies sur l’attentat de Bourgas sans pour autant avoir les ambitions de jouer un rôle décisif lors de la prise des décisions et avec la volonté de faire partie d’un consensus.

La continuité dans la politique euro-atlantique de la Bulgarie s’est manifestée dans les conditions d’une grave crise dans la politique intérieure et dans l’économie, elle était accompagnée d’une considérable tension sociale qui a mis à l’épreuve les trois gouvernements. C’est pour cette raison que cette continuité mérite d’être considérée comme une preuve convaincante du sérieux de la Bulgarie comme partenaire digne de confiance même à des moments difficiles pour lui-même.

Version française : Vladimir Sabev

По публикацията работи: Stoïmen Pavlov

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