Près de 270 000 sont les couples en Bulgarie qui ont des problèmes de reproduction et ne peuvent pas avoir d’enfant de façon “naturelle”. Une des chances qui s’offrent à eux est la fécondation in vitro (FIV). L’année dernière on a marqué le 25e anniversaire de l’application de cette technique de procréation médicalement assistée (PMA) dans notre pays. Le premier in vitro réussi est réalisé en Grande-Bretagne avec la naissance du premier « bébé-éprouvette ». L’année est 1978. Dix ans plus tard, en 1988, naît le premier bébé en Bulgarie issu de cette technique, qui s’appelle Iliana.

Et depuis, la FIV prend de l’ampleur, elle se développe et perfectionne. Au jour d’aujourd’hui, les succès des cliniques bulgares pratiquant ce type de PMA sont comparables à ceux dans les pays européens développés. En Bulgarie, les bébés nés grâce à la FIV sont plusieurs milliers.
"« Les procédures in vitro sont les dernières à tenter - dit le docteur Daniéla Savova, chef d’un Centre médical de reproduction. - La FIV se pratique uniquement en cas de problèmes de stérilité dus à une obstruction des trompes de Fallope. Le facteur masculin est aussi très important. Quand les valeurs du spermogramme sont inférieures aux normales, on applique la FIV avec injection de spermatozoïdes directement dans l’ovule. Grosso modo, ce sont les raisons menant aux procédures de la FIV. "

Est-ce que les couples en Bulgarie sont suffisamment informés sur les possibilités de la FIV?
" En Bulgarie il y a plus de 25 Centres de fécondation In Vitro - répond le Dr Savova. – Les généralistes doivent connaître et, en cas de nécessité, diriger leurs patients vers ces centres spécialisés pour faire les examens spécifiques. Car il y a pas mal de femmes et de couples qui ne savent pas à qui s’adresser. En même temps, on peut dire qu’il y a suffisamment d’information sur le sujet. Il existe aussi des organisations de patients qui informent les concernés sur les lieux où se font les consultations. Il y a un grand choix, les spécialistes en Bulgarie sont nombreux – tant bien les médecins que les embryologistes. Donc les consultations et les traitements peuvent se faire chez nous, et ils sont à des niveaux proches des cliniques mondiales de renommée."

Pour les prix moins chers des procédures et pour le grand professionnalisme des médecins bulgares, les cliniques de fécondation In Vitro en Bulgarie attirent de même bon nombre de patients étrangers :
" On se perfectionne en permanence en participant à des forums internationaux – dit le docteur Savova. - On échange des expériences avec des cliniques en Europe et dans le monde entier. Le développement de l’embryologie, de la génétique, de l’immunologie nous permet de mettre en pratique leurs progrès dans notre domaine. Tout cela, ainsi que l’application de nouvelles méthodes et, bien sûr, l’équipement moderne nous pousse à avancer. "

Est-ce que le prix des procédures in vitro est accessible aux Bulgares ?
" Les procédures de la FIV sont chères – explique le Dr Savova. – Une procédure, avec les médicaments et tout le matériel, coûte à peu près 2500 euros. A l’étranger ça fait beaucoup plus. Il faut dire qu’il y a quelques années, la Caisse nationale d’assurance maladie avait alloué des fonds pour les médicaments, puis a été créé le fonds de Reproduction assistée. Une fois que ce fonds approuve les patients, ces derniers ont droit à trois tentatives de fécondation in vitro qu’il rembourse, jusqu’à 2500 euros chacune. C’est ce fonds justement qui permet à nombre de couples bulgares d’avoir un enfant. "

Version française: Sia Karaguiozova