Ainsi, les hommes revêtent d'épaisses fourrures de chèvre ou de mouton, se coiffent d’un masque horrifiant et agitent une ceinture de sonnailles qui produit un son tonitruant. Les déguisements varient de région en région, mais le grand carnaval des Koukeri a lieu à la fin du mois de janvier, dans la ville minière de Pernik, à une vingtaine de kilomètres de Sofia. Et les étranges créatures qui chassent les démons et des mauvais esprits ressuscitent en fait le mythe du dieu thrace Zagrée /ou Zagreus/ qui serait un des fils de Zeus.
Quant aux masques des Koukéri, une fois la peur surmontée, c’est un réel plaisir à observer. Chaque masque est unique, fabriqué par son porteur. La plupart des masques représentent une construction en bois sur laquelle sont collés des morceaux de peaux de chèvre, de tissu, de miroirs. Certains masques représentent des animaux tels le taureau, le bélier, la chèvre. D’autres, conçus en hauteur, telles des coiffes, sont ornés de corbeaux empaillés, toutes ailes déployées. Il n’est pas rare de croiser des masques à 2 visages – le premier gentil et rassurant et le second hideux et agressif. Ils symbolisent la dualité de la nature de l'homme, l’éternel combat entre le Bien et le Mal. Les couleurs prédominant sont le rouge /pour le soleil, le feu et le renouveau), le blanc /symbole de l'eau et de la lumière/ et le noir qui est la couleur de la terre.
Chez les Slaves du Sud que nous sommes, les Koukéri incarnent l’esprit de fécondité. Pendant les jeux organisés à la fin de l’hiver, le rôle de Kouker est joué par un homme vêtu d'une peau de bouc, avec un grand pénis taillé en bois. Dans une farandole /le fameux khoro bulgare/, Kouker se marie avec une des filles qui par la suite est montrée enceinte et mime l'accouchement. Parfois Kouker va jusqu’à simuler l'acte charnel avec la Terre en feignant le processus de fécondation.
Cette année, le Festival des Koukéri à Pernik qui en est à sa 47e édition, a rassemblé 6300 participants de 8 pays. Ce rituel n’est pas l’apanage de la Bulgarie, loin de là, il est célébré aussi en Roumanie, Moldavie, Serbie, Grèce, Macédoine, Slovénie, Croatie, les masques de carnaval étant aussi largement répandus en Italie et en Sardaigne. Les koukéri italiens appelés « mamouthones » arborent des masques noirs en bois, leur corps est recouvert de peu de chèvre noire et leur ceinture est parée de toute une série de clochetons appelés « carriga ». La coutume est également connue en Espagne, dans la province de Cantabrie, ou encore en Pologne, en Hongrie et en Slovaquie.
En Bulgarie, les Koukéri annoncent la fin de l’hiver et le début du printemps.
photos: archives
Pendant 3 jours, les habitants et les visiteurs du village Vardim, dans la région de Svichtov, pourront admirer les fameuses broderies traditionnelles bulgares, comme annoncé par les organisateurs de l’Espace culturel du village. En effet, la..
A Ribaritsa, près de Tétéven, les amateurs de folklore pourront assister au 3e Festival national et à la 16e édition de la "Fête des coutumes et des tenues traditionnelles", qui se dérouleront sur le site Kostina. Plus de 60 formations et..
Près de 340 artistes interprètes de différents continents se produiront ce 20 juillet sur la scène du théâtre d'été au parc "Marno polé" à Véliko Tarnovo, illustrant leurs traditions hautes en couleurs. Ils défileront ensuite à 19H00 sur la place de la..
La ville d’Eléna, située non loin de Véliko Tarnovo, accueille des milliers de visiteurs à l’occasion de la Fête du jambon sec. Cette fin de semaine,..