Le Parlement ukrainien a confirmé jeudi la composition du nouveau gouvernement du pro-européen Arseni Iatseniouk. Celui-ci est le président du parti « Patrie » de l’ancien premier ministre Ioulia Timoshenko et précédemment ministre de l’Economie et des Affaires Etrangères. Le même jour, l’ancien président ukrainien Victor Ianoukovitch rompait son silence par une déclaration à l’agence russe ITAR-TASS. Il s’y présente comme chef légitime de L’Etat et déclare la décision du Parlement illégale. Simultanément, la tension monte dans le sud-est du pays, traditionnellement pro-russe. Sur la péninsule de Crimée, qui le statut de république autonome, des hommes armés ont pris d’assaut les locaux du Parlement régional et du gouvernement pour y déployer le drapeau russe. Plus tard, les députés ont voté l’organisation d’un referendum sur l’avenir, ukrainien ou non, de la Crimée. Il se tiendrait le 25 mai, le même jour que les élections présidentielles anticipées.
« On assiste actuellement à une tentative d’installation de l’opposition victorieuse» explique le professeur Nina Dioulgerova, spécialiste des relations internationales et experte de la Russie et de l’histoire post-soviétique.
« Deux forces vont s’opposer longuement, sur leur légitimité. En pratique, on a hissé les drapeaux russes sur la Crimée et l’on commence à se demander si ce n’est pas une tentative de coup d’Etat de plus dans cette situation mouvante en Ukraine. Je pense que seule une Ukraine unie intéresse les acteurs internationaux et régionaux. En cas de partition, personne, à part la Russie ne s’y intéressera. En cas de structure fédérale, les 2/3 de l’Ukraine seront dans le giron de la Fédération russe. Or, la Crimée et l’est de l’Ukraine restent le poumon économique et industriel du pays. Le premier ministre polonais Donald Tusk a indiqué qu’il ne souhaitait pas une scission. On s’achemine vers l’extrémisme, selon moi.»
Le parlement ukrainien est le pouvoir légitime et le président que nous reconnaissons est celui que la Rada investit. C’est ce qu’annonçait le porte-parole de la Commission Européenne, Olivier Bailli lors de la conférence de presse. Il précisait aussi que le Parlement ukrainien a un large pouvoir représentatif.L'Union européenne doit aider l'Ukraine par un soutien financier urgent tout en appliquant des sanctions ciblées à l’encontre des responsables des violences, lit-on dans une résolution adoptée à Strasbourg par le PE. Le nouveau ministre des finances ukrainien Olexander Chlapak espère qu’une mission du FMI visitera le pays la semaine prochaine pour élaborer un nouveau paquet de mesures d’assistance de plus de 15 milliards de dollars. La directrice du Fonds, Christine Lagarde annonçait dans un communiqué qu’une mission partirait sous peu.
Selon le professeur Dioulguerova, l’UE ne peut pas garantir seule les milliards nécessaires au sauvetage économique du pays. Mais elle se posera en garant politique de l’accord avec le FMI.
« Je me demande quel électeur de l’UE sera d’accord pour verser des milliards à un pays qui n’est pas membre et qui ne contribuera pas à la stabilisation économique et la sécurité politique de l’Union. Peut-on accorder des aides à des gens ou des institutions qui ne pourront pas garantir qu’elles seront employées à bon escient ? L’Ukraine sera certes, un thème de campagne pour les élections européennes. Un thème de discussion, oui, mais qui ne débouchera pas forcément sur des propositions concrètes, ni sur des actes qui permettraient à l’Ukraine de sortir du chaos économique et politique ».
Version française : Rita Morvan
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