D'après la tradition bulgare, le samedi de la première semaine du Grand Carême avant Pâques est appelé le samedi de Théodore puisque en ce jour, l’église orthodoxe bulgare rend hommage au martyre Théodore Tyron qui nous renvoie au début du IVe siècle à l’époque des empereurs Maximian et Maximin. C’était l’époque du fervent paganisme et les deux empereurs avaient ordonné que les chrétiens fassent des sacrifices sur l’autel de leurs divinités. Dans une région de l’Asie mineure, à Pont, il vivait un jeune soldat du nom de Théodore Tyron. Lorsque son chef de régiment voulut lui imposer le sacrifice, il refusa catégoriquement, car il ne pouvait s’incliner devant des divinités autres que Jésus Christ, son patron céleste. Une nuit, Théodore Tyron /ou Conscrit/ mit le feu à un des principaux temples païens, on l’arrêta et le conduisit auprès du bourgmestre. Théodore reconnut sa culpabilité et le bourgmestre ordonna qu’il soit châtié. La tête haute et le regard perçant, Théodore déclara : « Les souffrances que vous souhaitez m’infliger n’ébranleront en rien ma foi chrétienne et le culte de mon Dieu, Jésus Christ. Vous, vous ne le voyez pas, car vous n’avez pas le regard de la spiritualité ». Théodore fut jeté en prison et on lui fit subir des souffrances inhumaines. Et à chaque coup, il disait : « Je bénirai mon Dieu en toute heure et à tout moment, ma bouche ne tarira jamais de louanges en sa faveur ! ». Finalement, il fut ordonné que Théodore soit brûlé vif sur un bûcher.
Quelque 50 ans après sa mort, l’empereur Julien l'Apostat /332-363/ qui était à la tête de Byzance était connu pour sa haine des chrétiens. A tel point qu’il prônait ouvertement le retour au paganisme. Connaissant cette coutume chrétienne du carême qui est pratiquée 40 jours avant Pâques, il décida de les offenser en les contraignant à consommer de la nourriture proscrite. Il ordonna donc que tout ce qui se vendait sur le marché soit aspergé du sang des bêtes immolées. Selon la légende, il semblerait que Saint Théodore Tyron se soit présenté à l’archevêque de Constantinople et lui annonça ce qui se tramait. Il lui demanda aussi d’avertir tous les chrétiens de ne rien acheter au marché. Et lorsque l’archevêque demanda de quoi ses ouailles allaient se sustenter, saint Théodore répondit : « Qu’ils fassent bouillir du blé, ce sera leur nourriture ! » Ce qui explique que l’on mange du blé cuit le jour de la Saint Théodore.
L’histoire de Saint Théodore Tyron ou le Conscrit /car c’est ce que signifie en grec ce terme/est captivante, extraordinaire. C’était un soldat, certes, mais il était aussi un fervent chrétien qui défendait corps et âme sa religion et ses croyances. Ce qui lui valut les tortures et les souffrances immondes auxquelles il fut soumis, mais aussi sa mort tragique sur le bûcher. Voilà pourquoi il est considéré dans l’église orthodoxe comme un mégalomartyre, s’étant sacrifié sur l’autel de la foi chrétienne. En ce jour, l’église orthodoxe bulgare souhaite rappeler son exploit en lui consacrant le samedi de la première semaine du carême de Pâques.
En Bulgarie, cette journée est aussi liée à la pratique de nombreux us et coutumes, liés au cheval, ami et compagnon fidèle de l’homme. Pendant des centaines d’années, le cheval a été considéré comme un moyen de transport, mais aussi une force de travail. Ainsi la Saint Théodore est-elle aussi connue comme la Pâque chevaline.
La tradition du peuple bulgare au fil des siècles fait que l’on attache une plus grande importance aux chevaux en ce jour. Nous savons que l’Etat bulgare a été fondé par les protobulgares qui arrivent à cheval depuis les steppes de l’Asie centrale, guidés par le grand khan Asparoukh…On organise donc régulièrement à cette date des courses de chevaux dans de nombreuses régions de Bulgarie.
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