La déclaration d’indépendance adoptée hier par le Conseil suprême de la République autonome de Crimée, est venue alimenter la surenchère politique et militaire autour de l’avenir de cette péninsule, qui se trouve au cœur du conflit entre l’Ukraine et la Russie. Et pour ne rien arranger, le 16 mars prochain les habitants de la presqu’île seront appelés à ce prononcer sur un éventuel rattachement de ce petit territoire à la Fédération de Russie. Les réactions du monde occidental n’ont pas tardé avec la résolution adoptée par le Sénat américain, qui a condamné avec beaucoup de véhémence l’ingérence de Moscou, en menaçant le Kremlin de sanctions économiques. Les membres de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont pour leur part critiqué la légitimité du référendum d’autodétermination, prévu ce dimanche en Crimée.
Quelle sera la position de la Bulgarie dans ce face-à-face diplomatique, où la tension monte chaque jour un peu plus ?
Après avoir mené des consultations avec son homologue allemand, Frank-Walter Steinmeier, le chef de la diplomatie bulgare - Christian Viguénine, a déclaré que le gouvernement à Sofia ne pourrait pas reconnaître les résultats de la consultation populaire, organisée en Crimée, étant donné que ce référendum contredit la ligne politique du pouvoir en place à Kiev. Cet appui apporté aux autorités ukrainiennes, rejoint la position du chef de la diplomatie bulgare, affichée quelques jours auparavant lors de son déplacement à Odessa (Sud-Ouest de l’Ukraine).
Si, de prime abord, la Bulgarie fait mine de s’aligner sur la ligne dure prônée par l’Union Européenne et l’OTAN, notre pays essaie aussi de préserver ses intérêts économiques en Russie. Grande exportatrice de produits alimentaires et de vins vers le marché russe, la Bulgarie dépend aussi de l’entreprise russe Gazprom pour son approvisionnement en gaz naturel. De fait, l’importance des paramètres économiques de ce dossier, fait pencher la balance en faveur d’une médiation entre l’Ukraine et la Russie - cette solution défendue fermement par Angela Merkel, aurait également les faveurs du Premier ministre bulgare Plamen Orecharski.
Au-delà de la dimension commerciale, la Bulgarie a dû se positionner également sur la question d’une éventuelle confrontation militaire, à l’aune des manœuvres militaires lancées conjointement dans l’Ouest de la mer Noire par les forces armées bulgares, roumaines et américaines. Sur ce point, Christian Viguénine a tenu à calmer les esprits, en se prononçant contre la démonstration de force dans la crise ukrainienne. Là encore, on constate un effort de la part de Sofia, qui tente logiquement de protéger les positions de ses entreprises sur le vaste marché de la Russie. Avec des échanges bilatéraux évalués à 5 milliards d’euros en 2013, ce pays représente 11% du commerce extérieur de la Bulgarie, alors que l’Ukraine contribue à hauteur de 2% (1 milliard d’euros) dans les exportations et les importations réalisées par notre pays. L’heure est maintenant à la concertation dans les milieux politiques bulgares, qui doivent préciser leur position dans ce conflit, de sorte à garantir également les droits de quelque 300 000 Bulgares vivant sur le territoire ukrainien.
Version française : Tsvetan Nikolov
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