« L’eau et l’énergie », tel est le thème de la Journée mondiale de l'eau cette année, qui est marquée par tradition le 22 mars. A cette occasion, l'Association bulgare des Eaux et l’association « J’aime l’eau » ont décidé d'attirer l'attention du public sur les barrages en organisant un concours national de photos. Le concours a suscité un énorme intérêt. 250 photographes y ont participé avec plus de 2500 prises de vue qui révèlent au public des paysages à couper le souffle. Les 50 photographies les plus impressionnantes sont exposées entre le 17 et le 23 mars 2014 au Musée national La Terre et les Hommes, où les noms des trois vainqueurs seront annoncés lors d'une cérémonie spéciale le 22 mars.

Antoanéta Salfidge, la présidente de l’association « J’aime l’eau », explique pourquoi ils ont choisi ce thème :

« Les raisons sont deux. Tout d’abord, les barrages sont d’une beauté exceptionnelle et ils font partie des lieux préférés des Bulgares. C’est ce que nous a prouvé aussi le concours. Les auteurs nous ont révélé des coins merveilleux moins connus. Nous étions tous surpris par toute cette beauté. »

Mais les images fascinantes sont aussi l'occasion de poser sur la table nombre de problèmes concernant la gestion des barrages en Bulgarie. Selon une évaluation de leur état réalisée l'année dernière, le nombre de ceux qui sont en mauvais état et représentent des risques pour la population, augmente au lieu de diminuer.

« Il y a beaucoup d’interrogations autour des barrages en Bulgarie, ce n'est pas très clair qui est responsable et chargé de leur gestion - dit Mme Salfidge. – Entre-temps, la législation européenne progresse. Il y a de nouvelles directives de l'UE que la Bulgarie doit respecter. Elles sont liées à la surveillance du niveau des eaux dans les barrages, de la quantité et de la qualité de l'eau, la température, etc. Dans des situations critiques on doit disposer d’un système d'alerte précoce pour les inondations. »

Et pour terminer, il faut dire que le manque d'un tel système a été ressenti gravement il y a deux ans quand suite à de grosses inondations le mur du barrage d’Ivanovo a cédé et presque dévasté le village de Bisser, dans le Sud de la Bulgarie.