Cette semaine, à Sofia, on a assisté à la promotion d’un titre plus que provocateur – « Mémoires de Dinosaure », le nouveau livre de Roumen Stoyanov. Sous ce titre, l’illustre traducteur rassemble des moments de son expérience d’un demi-siècle de “passeur de mots” de et en espagnol et portugais. Le livre fait partie de la collection « Maîtres de la traduction » chez l’Atelier d’Edition Ab. La première a eu lieu le 1 avril et cette date n’a pas été choisie par hasard. Cela s’explique facilement quand on voit que l’auteur a ajouté le sous-titre Ridiculum vitae, c.-à-d. CV ridicule. « J’ai choisi de décortiquer cette longue période à travers un angle humoristique. Bien que la vie nous propose tout, je préfère voir son côté joyeux » dit Roumen Stoyanov.
Les histoires courtes sont imprégnées d’humour et d’autodérision, elles dessinent des tableaux depuis longtemps oubliés de la vie de l’époque du socialisme. La langue est parsemée de vieux mots et de mots inventés par l’auteur lui-même - quelque chose qu’il fait avec une facilité particulière. C’est son 22e livre d’auteur. La contribution de Roumen Stoyanov en tant que traducteur est inestimable - il a traduit « Cent ans de solitude » de Gabriel García Márquez, des œuvres de Julio Cortázar, Jorge Luis Borges, Alejo Carpentier et beaucoup d’autres. L’idée des « Mémoires de Dinosaure » lui vient lors d’une conférence à l’Université de Sofia, où il est enseignant depuis des décennies. Lorsqu’il partage un jour avec ses étudiants que sa première traduction d’espagnol est publiée en 1963, une fille s’exclame : « Ma mère n’était pas encore née! ». Il choisit le titre pour deux raisons. La première est l’intérêt des jeunes pour les films, livres et tout ce qui est lié aux dinosaures.
« Je pense que ce titre pourrait intriguer certains lecteurs - dit le traducteur. Le livre contient des réflexions, des impressions, des observations, des faits, qui ne sont pas dans une consécutivité temporelle. Ce sont 50 ans de souvenirs de traducteur. Vraiment de dinosaure. Il y a aussi une estimation de la société socialiste, 25 ans après son effondrement. Je ne veux absolument pas que quelqu’un juge, même involontairement, le travail des traducteurs de cette époque-là sans prendre en compte le milieu technique et idéologique de la période en question. Ce serait incorrect. Aujourd’hui on travaille beaucoup plus facilement. Je me suis rendu compte que la plupart des étudiants savent à peine ce que c’est qu’une machine à écrire. Ils sont étonnés d’apprendre qu’on appelle grand traducteur quelqu’un qui a traduit à peine 5-6 livres dans toute sa vie. Ils ne peuvent pas s’imaginer combien les documents de référence, les encyclopédies, les dictionnaires, etc., étaient rares. La traduction a toujours joué un énorme rôle dans notre littérature. Les Saints frères Cyrille et Méthode, les créateurs de notre alphabet, avant de devenir nos premiers maîtres, ont été nos premiers traducteurs car ils ont traduit des extraits de la Bible », dit en conclusion Roumen Stoyanov.Version française: Sia Karaguiozova
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