Christina Morfova est l'un des plus grands noms de la scène musicale européenne du début du 20^e siècle. Elle est née à Stara Zagora. Avec son diplôme du Conservatoire de Prague, la jeune chanteuse lyrique entame sa carrière à l’étranger. Dès 1915 elle fait partie de la troupe de la Société d’Opéra bulgare, qui est le prédécesseur de l’Opéra de Sofia. Son répertoire est riche en rôles centraux de chefs-d’œuvre de Verdi, Puccini, Mozart, Smetana, Gounod, etc. 

« Le nom de Christina Morfova est profondément lié à sa ville natale. Nous marquons chaque année son anniversaire, mais cette année la fête est encore plus spéciale. L’Ecole nationale d’Art, qui porte son nom, fête les 40 ans de sa fondation. Notre ville a accueilli tout récemment le Festival « La tradition musicale européenne et les jeunes talents » qui a eu un énorme succès. Nous avons présenté également le livre « La véritable histoire de Christina Morfova » qui a suscité un grand intérêt de la part du public.

La journaliste Roumiana Letchéva, auteur du livre et d’un film consacrés à notre grande artiste, raconte :

« Elle m’a impressionné par sa voix exceptionnelle et la carrière brillante qu’elle fait au début du 20^e siècle. On compare son talent à celui de Caruso et Chaliapin. Les critiques musicales en France, Grande-Bretagne, Autriche, Tchéquie sont élogieuses à l’égard de ses performances. Dans le même temps, sa vie en Bulgarie, qu’elle aimait tant, lui offre en permanence des déceptions. Pendant que l’Europe la plaçait sur un piédestal, dans son pays natal elle ne recevait que des coups. »

Christina Morfova reste dans la mémoire non seulement de la Ville des Tilleuls. Quelques mois avant la promotion du livre « La véritable histoire de Christina Morfova » en Bulgarie, l’auteur l’avait présenté à Prague et à Vienne. « J’ai été très étonnée par les salles bondées dans ces deux villes. Les gens là-bas se souviennent encore d’elle et l’aiment sincèrement », dit encore Roumiana Letchéva.

Version française : Sia Karaguiozova