La population de la Bulgarie vieillit. Les raisons – le faible taux de natalité, la mortalité élevée et l’émigration. Ces processus trouvent surtout un reflet sur le marché du travail. À cause des processus démographiques en Bulgarie on ressent un manque de main d’œuvre. La population en âge de travail (15-64 ans) continue de diminuer. Vers la fin de l’année dernière son nombre s’élevait à 4,472 millions de personnes. En l’espace d’un an nous avons perdu 0.7% de la population, soit 33 mille personnes. Les problèmes sur le marché de l’emploi se feront ressentir aussi dans l’avenir, étant donné que l’année dernière dans toutes les régions du pays il y a eu une croissance démographique négative, c’est-à-dire, le nombre des décès dépasse celui des naissances. En 2013 pour 100 Bulgares, partant à la retraite, selon la statistique, il y avait à peine 62 jeunes (15-19 ans), entrant sur le marché du travail, pour les remplacer. À titre de comparaison – en 2001, pour 100 personnes quittant le marché du travail, il y a eu 124 jeunes pour les remplacer. Le faible nombre des jeunes gens chez nous place le pays deuxième dans l’UE sur cet indicateur.

Augmentation de 15-20% des salaires dans  l’éducation, la santé, l’administration publique et la culture – telles seront les revendications de la Confédération des syndicats indépendants en Bulgarie lors de la préparation du budget pour 2015. Ceci coûtera environ 125 millions d’euros, d’après les calculs des experts. Si l’augmentation proposée est acceptée, elle concernera entre 170 et 200 mille personnes ayant un diplôme d’études secondaires ou supérieures, travaillant dans ces secteurs. Selon le leader de la Confédération des syndicats indépendants en Bulgarie Plamen Dimitrov, il y a plusieurs raisons, qui imposent la mise en place le plus tôt possible d’une négociation sur les salaires. Une de ces raisons, c’est la productivité du travail qui a augmenté, sans qu’elle puisse trouver une répercussion au niveau des salaires. « Suite à la suppression de toutes les restrictions de travail pour les Bulgares dans les États de l’UE, beaucoup de nos compatriotes quittent le pays à la recherche d’un niveau de vie plus élevé et à cause de cela nous pouvons rester sans main d’œuvre qualifiée, on le voit dans de nombreux secteurs », dit Plamen Dimitrov. Chez nous il manque déjà des ingénieurs, des infirmières, chaque année entre 500 et 600 médecins quittent le pays.

Le Bulgare ne consacre que 3 euros par an pour le cinéma, le théâtre ou pour un concert, a annoncé l’organisation non gouvernementale « Observatoire de l’économie de la culture », étudiant ces processus. Dans la capitale, où l’art du théâtre et du cinéma jouit d’un plus grand nombre d’amateurs, les dépenses de cinéma et de théâtre sont deux fois plus élevées, indique-t-on de la part de l’organisation, ayant annoncé les données, valables pour la période 2008-2012. Et encore quelques chiffres – deux tiers de la population n’ont pas assisté à une seule séance de cinéma en l’espace d’un an. Les raisons en sont diverses – à commencer par l’existence d’autres possibilités de communication avec l’art du cinéma, l’absence de salles de cinéma dans la plupart des localités, en passant par le manque d’intérêt envers les divertissements culturels chez une partie de la population. En 2012 les ménages en Bulgarie ont dépensé en moyenne 8,5 euros pour l’achat de nouveaux livres, et pour la ville de Sofia ce chiffre s’élève à 13 euros. Une tendance préoccupante qui se confirme – quasiment la moitié de la population n’a pas lu un seul livre en l’espace d’un an. Les Bulgares satisfont leurs besoins culturels avec la télévision et Internet, considère-t-on de la part de l’organisation.

Version française : Tsvetan Nikolov